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Procès des usines d’assemblage automobile

Ouyahia et Sellal sur la défensive

«J’ai appliqué le programme du président de la République, et le plan d’action du gouvernement adopté en Conseil des ministres et par l’Assemblée nationale.»

Un gros dossier de corruption a été ouvert, hier, à la cour d'Alger dans le cadre du procès en appel des hauts responsables d'État dont on trouve les deux ex-Premiers ministres Ahmed Ouyahia, Abdelmalek Sellal et plusieurs autres ministres de l'Industrie ayant marqué l'ère de Bouteflika. En ce jour, il y a 17 personnes dans le box des accusés.
Toutes des personnalités publiques: des ex-Premiers ministres, des ministres et des hommes d'affaires. Ils comparaissent pour corruption dans le dossier de montage automobile et financement occulte de partis politiques et la campagne du président déchu.
L'audience s'est ouverte en présence de la défense de l'ensemble des prévenus.
Le plus silencieusement possible, chacun veut prendre une place stratégique qui lui permet de voir aussi bien les avocats que les accusés et les juges.
Le juge a annoncé, à l'initiative du tribunal, la fusion de trois affaires dans un seul dossier. Il s'agit des affaires liées au secteur de l'automobile, au financement illégal de la campagne du président déchu et à l'attribution illégale de marchés publics à certains hommes d'affaires. Chose qui a fait l'objet de contestation de la part de la défense.
L'ex-Premier ministre Ahmed Ouyahia est le premier à se présenter à la barre pour répondre aux questions du juge. L'assistance se plonge dans le procès.
Ahmed Ouyahia a nié tous les chefs d'inculpation retenus contre lui et plaide son innocence: «Je suis un homme politique, j'ai appliqué le programme du président de la République adopté par le Conseil des ministres et l'Assemblée nationale, si les opérateurs économiques ont bénéficié des avantages fiscaux c'est parce que la loi algérienne le permet», déclare-t-il, devant le juge. «Pour vous ajouter, monsieur le juge, à mon arrivée à la tête du Premier ministère j'ai trouvé des opérateurs économiques qui déjà activaient dans le domaine de l'industrie du montage automobile!». «Et cette liste des 5+5 de constructeurs automobiles?», lui demande le juge.
Ahmed Ouyahia reprend la parole, et répond avec beaucoup de sérénité: «Je vous rappelle que le CNI composé de
11 départements ministériels dont celui de la Défense, de l'Intérieur de l'Industrie, des Finances et d'autres a donné son avis favorable. Donc je ne vois pas pourquoi, le représentant du ministère des Finances m'accuse aujourd'hui de corruption alors que son département était présent lors de la prise de décision conformément à l'article 88 de la loi de finances.»
Interrogé sur la provenance de 30 milliards de centimes retrouvés dans son compte bancaire: «Vous avez un compte bancaire non déclaré d'où avez-vous eu cet argent 30 milliards de centimes», lui demande le juge. «Tous mes biens et celui de ma femme n'ont aucune relation avec mon poste.»
Pour ce qui est du financement de la campagne de Bouteflika par l'homme d'affaires Ahmed Maazouz contre la prolongation de l'activité de son entreprise, Ahmed Ouyahia a expliqué au juge que «cette décision est signée du 4 février 2018, un an avant le début de la campagne électorale d'avril 2019. Donc il n'y a aucun rapport entre les deux faits».
Le président de la séance ordonne à Ahmed Ouyahia de rejoindre le box, et fait appel à Abdelmalek Sellal, la même scène s'est répétée, lecture des chefs d'inculpation et réponse du prévenu. Abdelmalek Sellal n'a pas mâché ses mots et s'attaque à Bouteflika et son frère conseiller.
J'ai appliqué le programme du président de la République qui devait, d'ailleurs, être convoqué comme témoin dans cette affaire. Il faut savoir que les prérogatives du Premier ministre ne dépassent pas celles de la coordination, je n'ai aucun pouvoir sur les ministres», explique Sellal au juge. «Pourquoi vous n'avez pas démissionné?», lui demande le juge. «Je ne peux rien faire, un Premier ministre a essayé de changer les choses, on a jeté son fils en prison.»

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