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61e anniversaire des manifestations du 17 octobre 1961

Paris se souvient-elle?

La diaspora algérienne est acquise à l'indépendance. À partir de 1958, la direction politique du FLN a décidé de transplanter en Métropole, la résistance populaire au joug colonial, menée en Algérie, d'autant que l'émigration algérienne était fortement structurée.

Dans le secret le plus total, la Fédération FLN de France, communément appelée la 7ème Wilaya, va organiser à Paris, la manifestation du 17 octobre 1961 à caractère pacifique, faut-il souligner. Le but consistait à contrecarrer le couvre-feu auquel étaient soumis les Algériens.
Il faut dire que ce mois d'octobre 1961 va connaître des évènements historiques majeurs pour la Révolution algérienne. Tout le monde était loin d'imaginer que dans 8 mois seulement, c'etait la fin du cauchemar.
En effet, du côté algérien, le 8 janvier 1961, la question d'un référendum sur l'autodétermination est mise sur la table, le 22 février, Boumendjel rencontre Pompidou en Suisse, le 30 mars, le GPRA et le gouvernement français rendent public un communiqué sur l'ouverture de négociations, le 31 mars, le GPRA renonce à se rendre à Paris, le 20 mai ouverture des négociations à Evian, le 17 juin ajournement des négociations, le 5 juillet, journée contre la partition en Algérie, le 15 juillet démission de l'état-major de l'ALN, 20 juillet reprise des négociations à Lugrin, le 23 juillet, la mort du Commandant si Salah, le 28 juillet, suspension des négociations, du 9 au 28 août, réunion du CNRA à Tripoli, Benkhedda, président du GPRA,
En France, janvier, Salan est à Madrid, le 4 janvier, 16 généraux vont se faire connaître contre l'autodétermination. Le 25 janvier, le général Challe est contre la politique de De Gaulle, février, la constitution de l'OAS, le 22 avril, le putsch des généraux, enfin, la manifestation du 17 octobre initialement prévue contre le couvre-feu.
Tous ces évènements historiques constituent en chacun d'eux, une particularité quant au processus de déroulement de la décolonisation. Ils ont tous poussé à des désaccords dans chaque camp adverse. Par ailleurs, le mois d'août a été une phase douloureuse pour les policiers parisiens frappés par de lourdes pertes ciblées par les attaques menées par le FLN en région parisienne. Il faut signaler qu'une trêve a été observée du côté algérien à partir de juin en raison de l'ouverture de négociations avec la partie française, mais elle a été rompue depuis le 15 août eu égard au comportement et au non-respect de cette phase par la Force de Police Auxiliaire, (FPA, dénommée les harkis de Paris). L'objectif politique souhaité, c'est de démontrer à la communauté internationale que le peuple algérien est uni et que la diaspora algérienne à l'étranger est totalement solidaire de la lutte de Llibération nationale.
Le déroulement de la manifestation est minutieusement préparé. Les cortèges sont constitués à partir de trois axes géographiques, les banlieues de Nord-Nord- Est, celle de l'Ouest et celle du Sud. En fin d'après-midi, par une pluie fine, des milliers d'Algériens ont commencé à se masser aux points de regroupement arrêtés par l'Organisation. Le choix stratégique de l'organisateur a été programmé sur le point sensible géographique depuis l'Arc de triomphe de l'Etoile à la place de la Concorde par les manifestants arrivant de la banlieue Ouest. Ils sont bloqués au pont de Neuilly par les harkis de Paris, (FPA), des policiers des commissariats environnants et une section de la compagnie d'intervention. C'est l'affrontement entre les deux belligérants le plus brutal en cette fin de soirée de cette journée mémorable. Les youyous des femmes donnent du courage aux hommes, relèvent le moral et amplifient l'ardeur des manifestants dans un sens irréversible Le choc est alors brutal entre les policiers et les manifestants algériens. Les forces de l'ordre utilisent leurs bâtons, mais assaillis de toutes parts, les policiers font usage de leurs armes et les premiers Algériens tombent sous les balles. À partir de cet instant, la police va alors se livrer à une impitoyable répression. Durant toute la nuit du 17 au 18 octobre, des hommes ont été jetés dans la Seine depuis le pont de Neuilly d'Argenteuil ou d'Asnières. Cette situation n'a jamais été contestée. D'autres Algériens ayant rejoint la place de l'Etoile par métro ont été accueillis à la sortie des bouches de métro où les policiers les attendaient pour être conduits dans des centres de centralisation ou d'identification. 

*Moudjahid et fils de Moudjahid.

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