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Haurus, le policier qui opérait sur le darknet, devant la justice

Il monnayait sur le darknet des données confidentielles permettant d'identifier et de retrouver à peu près n'importe qui: le procès de "Haurus", un ancien agent de la DGSI qui vendait des informations issues de fichiers de police protégés, a débuté mardi à Nanterre. Baskets blanches, jean et chemise, cet homme de 35 ans, qui travaillait dans une unité antiterroriste de la Direction générale de la sécurité intérieure, était présent mardi matin à l'ouverture de l'audience au tribunal correctionnel, aux côtés de quatre autres prévenus.

Grâce à son accès aux fichiers de police et sous le pseudonyme de "Haurus", il pouvait transmettre sur le darknet, contre plusieurs centaines d'euros, l'identité complète de tout individu: adresses, géolocalisations téléphoniques, etc. Selon l'accusation, il aurait effectué 382 recherches illégitimes. Certaines d'entre elles visaient des personnalités comme l'ex-footballeuse Laure Boulleau, l'animateur Thierry Ardisson, l'islamologue suisse Tariq Ramadan et une des femmes qui l'accusent de viol. Ces deux dernières personnes se sont portées parties civiles.

"Haurus" est également jugé pour avoir effectué un véritable travail de faussaire, fournissant faux documents d'identité, relevés d'identité bancaire, chèques ou encore numéros de carte bleue, fabriqués de toutes pièces ou subtilisés. Il risque dix ans de prison.

Sont également prévenus dans cette affaire son compagnon, accusé d'être son complice, deux faussaires du darknet et deux de ses clients: un détective privé et un homme trempant dans le milieu du grand banditisme marseillais, déjà écroué dans une autre affaire.

Plusieurs "commandes" de ce dernier sont particulièrement étudiées par la justice, deux hommes ayant été assassinés à Marseille après des recherches d'Haurus à leur sujet.

Ce volet de l'affaire a valu à Haurus une autre mise en examen, à Marseille, pour corruption passive et association de malfaiteurs en vue de commettre des crimes en bande organisée.

A Nanterre, le procès est prévu jusqu'à vendredi. L'audience a commencé mardi matin par un long rappel des faits avant d'être suspendue.

Le délibéré devrait être connu à la rentrée.

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