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Dans l'attaque la plus meurtrière au Burkina depuis 2015

Au moins 160 morts

Dans un message de condoléances aux familles des victimes, le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré a dénoncé «cette attaque barbare» et «ignoble». «Nous devons rester unis et soudés contre ces forces obscurantistes», a-t-il ajouté.

Le Nord du Burkina Faso a été frappé dans la nuit de vendredi à samedi par deux attaques dont l'une a fait au moins 160 morts, la plus meurtrière dans ce pays depuis le début des violences terroristes en 2015. Ces attaques ont été commises dans la zone dite «des trois frontières» entre Burkina, Mali et Niger, régulièrement ciblée par des assauts meurtriers de terroristes présumés liés aux groupes terroristes Al-Qaïda et l'Etat islamique contre des civils et des militaires. «Dans la nuit de vendredi à samedi, des individus armés ont mené une incursion meurtrière à Solhan, dans la province du Yagha. Le bilan, toujours provisoire, est d'une centaine de personnes tuées, des hommes et femmes», a indiqué une source sécuritaire. «Plusieurs blessés ont succombé à leurs blessures et de nouveaux corps ont été retrouvés. Le bilan toujours provisoire, est de 160 morts», a déclaré samedi soir un élu local en précisant que «les corps ont été enterrés dans des fosses communes». Selon cet élu, «il y a plusieurs dizaines de blessés». L'attaque et le bilan provisoire d'une centaine de morts ont très vite été confirmés par le gouvernement qui a précisé dans un communiqué que les victimes sont des «civils sans distinction d'âge, tués par les terroristes» et que «plusieurs habitations et le marché (de Solhan) ont été incendiés». «Face à cette tragédie des forces obscures, un deuil national de 72 heures, à compter de ce jour 5 juin à 00h00 au lundi 7 juin à 23h59, est décrété», ajoute le gouvernement qui affirme que «les forces de défense et de sécurité sont à pied d'oeuvre pour neutraliser ces terroristes et ramener la quiétude au sein des populations». Dans un message de condoléances aux familles des victimes, le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré a dénoncé «cette attaque barbare» et «ignoble». «Nous devons rester unis et soudés contre ces forces obscurantistes», a-t-il ajouté.
Le chef de l'opposition du Burkina, Eddie Komboigo, a estimé que «le massacre de nos populations, nous ne cessons de le répéter, doit cesser sans condition. Toutes les dispositions doivent être prises pour protéger les burkinabè». Selon une source locale, «l'attaque, qui été signalée aux environs de 02h00 (locales et GMT), a d'abord visé le poste des Volontaires pour la défense de la Patrie», les VDP, des supplétifs civils de l'armée, et «les assaillants ont ensuite visité les concessions (maisons) et procédé à des exécutions». Solhan est une petite localité située à une quinzaine de kilomètres de Sebba, chef-lieu de la province du Yagha qui a enregistré de nombreuses attaques attribuées à des terroristes ces dernières années. «Depuis ce matin, on assiste à des flux de déplacés internes qui fuient vers Sebba», selon l'élu local. «Ces déplacements ont également occasionné d'autres victimes car trois personnes sont mortes sur l'axe Solhan-Sebba, la charrette qui les transportait ayant sauté sur une mine artisanale». Le
14 mai, le ministre de la Défense Chériff Sy, et des membres de la hiérarchie militaire s'étaient rendus à Sebba, assurant que la situation était revenue à la normale, après de nombreuses opérations militaires. Cette attaque massive en a suivi de près une autre, menée tard vendredi soir, sur un village de la même région, Tadaryat, au cours de laquelle au moins 14 personnes, dont un supplétif civil, ont été tuées. Ces attaques surviennent une semaine après deux autres attaques dans la même zone, au cours desquelles quatre personnes, dont deux mem-bres des VDP, avaient péri.

L'Algérie condamne «fermement» l'attaque terroriste
L'Algérie a «fermement» condamné hier l'attaque terroriste ayant fait près de 160 morts au Burkina Faso, exprimant sa solidarité au Gouvernement et au peuple burkinabè frère, a indiqué un communiqué du ministère des Affaires étrangères.»L'Algérie condamne fermement l'attaque terroriste perpétrée contre les habitants du village de Solhan au nord de la République du Burkina Faso, causant plus d'une centaine de victimes parmi les civils, dont des femmes et des enfants», relève le communiqué.»Devant cette épreuve tragique, l'Algérie exprime sa pleine solidarité au Gouvernement et au peuple burkinabè frère, et réitère son engagement indéfectible à soutenir les efforts internationaux et régionaux visant à éradiquer le fléau du terrorisme, dont la propagation au sein de l'espace sahélo-saharien menace gravement la stabilité, la sécurité et le développement des pays de la région», souligne le MAE.

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