Assassinat de Ismaïl Haniyeh
La communauté internationale sous le choc
L'élimination d'Ismaïl Haniyeh, a fait réagir de nombreux dirigeants internationaux. Que l'on se positionne en Palestine ou ailleurs, la perte du leader du Hamas n'a pas le même prix ni la même valeur.

Le monde n’a pas tardé à réagir à la mort du leader du Hamas, Ismaïl Haniyeh tombé en martyr dans une frappe sioniste à Téhéran Les réactions des dirigeants internationaux se multiplient. Elles diffèrent d’un camp à un autre : indignations, menaces de ripostes, appel à la retenue, et fuite en avant. Le Hamas et l’Iran ne jurent que par la riposte. C’est ce qui fait que le risque d’escalade est accru après la menace adressée à Israël. Celle-ci a refusé de communiquer. Le porte-parole du gouvernement israélien David Mincer a refusé de commenter les accusations du Hamas contre Israël concernant l’assassinat d’Ismail Haniyeh, mercredi à l’aube dans la capitale iranienne, Téhéran. « Nous ne commentons pas cet incident particulier », a-t-il noté. Il a par ailleurs affirmé que « Tel-Aviv était en état d’alerte sur 7 fronts, de peur d’être attaqué, suite à l’assassinat du chef du Hamas. Les États-Unis ayant été accusés se sont contentés de s’en laver les mains.
Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a déclaré que les États-Unis n’étaient pas ‘’impliqués ‘’ dans la mort du chef du Hamas, tué à Téhéran. « Tout d’abord, nous n’étions pas au courant et nous ne sommes pas impliqués », a-t-il affirmé dans une interview télévisée dont des extraits ont vite fait le tour des réseaux sociaux. Les Émirats arabes unis ont préféré continuer de jouer les équilibristes et en appellent à la désescalade au Moyen-Orient. Face aux tensions croissantes au Moyen-Orient, les Émirats ont exprimé leur inquiétude dans une déclaration diplomatique. Sans nommer directement Israël ou l’Iran, le ministère des Affaires étrangères émirati s’est contenté de faire part de sa «profonde préoccupation» concernant l’escalade actuelle et ses répercussions sur la stabilité régionale.
De nombreux pays arabes sont montés au créneau pour dénoncer l’assassinat ayant pris pour cible cette figure de la résistance palestinienne, à l’instar de l’Algérie, le Qatar, l’Égypte, la Syrie, la Jordanie, l’Irak , le Liban et les Houtis. Les réactions indignées émanent aussi de Chine et de la Russie. La Turquie a également condamné «l’ignoble assassinat » d’Ismail Haniyeh. L’UE a pour sa part appelé à «la plus grande retenue» après la mort du chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh dans une frappe sioniste à Téhéran (Iran) en marge de sa participation à la cérémonie d’investiture du nouveau président iranien.
L’Union européenne a pour sa part appelé «toutes les parties » à faire preuve de la plus grande retenue et à éviter toute nouvelle escalade ». « L’UE a pour position de principe de rejeter les exécutions extrajudiciaires et de soutenir l’État de droit, y compris dans le cadre de la justice pénale internationale, a déclaré Peter Stano, porte-parole du chef de la diplomatie européenne Josep Borrell. «Aucun pays ni aucune nation n’a à gagner d’une nouvelle escalade au Moyen-Orient », a-t-il ajouté. Pour le ministère des Affaires étrangères allemand «la logique des représailles n’est pas la bonne voie ».