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Pauvreté, flambée des prix, normalisation des relations avec l’entité sioniste

Le ras-le-bol du peuple marocain

Des milliers de manifestants, portant des drapeaux marocains et palestiniens, ont battu le pavé…

La fièvre monte au royaume de Mohammed VI. Pauvreté, flambée des prix, normalisation des relations avec l'entité sioniste...
Le peuple marocain en a ras- le -bol. Des milliers de personnes ont battu le pavé, dimanche dernier à Rabat, pour dénoncer la détérioration de leurs conditions de vie, la répression et la dérive politique du royaume.
La capitale marocaine a été le lieu de ralliement de cette contestation. Des milliers de personnes, venues de plusieurs villes et appartenant à des partis politiques, organisations syndicales et de défense des droits de l'homme, portant des drapeaux marocains et palestiniens, ont pris part à cette manifestation, ont rapporté des médias locaux. Ils ont répondu à l'appel d'organisations de gauche, sur fond d'accélération de l'inflation et de montée de la grogne sociale. Cette marche nationale, l'une des plus importantes des derniers mois, a rassemblé entre 1 200 et 1 500 personnes dans le centre de la capitale, selon une estimation de la direction générale de la Sûreté nationale (Dgsn). Des journalistes présents ont quant à eux évalué la foule à plus de 3 000 protestataires. Des chiffres qui peuvent être doublés, voire triplés, selon les organisateurs. Une «guerre» des chiffres qui ne peut cependant occulter la dure réalité d'un quotidien qui est devenu un calvaire, un chemin de croix au royaume de Mohammed VI.
En 2019, près de 45% des Marocains se considéraient comme pauvres (38,6% en milieu urbain et 85,4% en milieu rural), alors que plus de 40% des jeunes âgés entre 15 et 24 ans étaient au chômage tandis que le système éducatif se montrait largement défaillant. La durée moyenne de scolarisation y est de 4,4 ans, soit deux années de moins que la moyenne des pays arabes, souligne-t-on. Une situation qui s'est exacerbée avec la crise sanitaire.
Le Maroc est revenu «au niveau de pauvreté et de vulnérabilité de 2014», au terme de la pandémie de Covid-19 et de l'inflation, souligne une note récente du Haut-commissariat au plan (HCP). «Aujourd'hui, des citoyens sont venus de différentes villes marocaines pour protester contre les prix élevés qui pèsent sur les Marocains», a déclaré. Younès Ferrachi, coordinateur du Front social marocain, initiateur de la manifestation du 4 décembre. «Les Marocains souffrent toujours des répercussions du Covid-19 et ont perdu leur emploi», a-t-il poursuivi. «Le peuple veut la baisse des prix...
Le peuple veut faire tomber le despotisme et la corruption», scandaient de leur côté les manifestants. Des revendications socio-économiques mais aussi politiques sur lesquelles s'est greffée une véritable bombe à retardement: la normalisation des relations avec l'entité sioniste que le peuple marocain a en travers de la gorge.
Un réservoir de contestation qui peut faire vaciller le royaume. Un juste retour de boomerang pour notre voisin de l'Ouest qui a décidé de jouer avec le feu. Quelles perspectives d'avenir, en effet avec de telles statistiques et un front social en ébullition? Dans quel état sera livré le Maroc au successeur de Mohammed VI et à son peuple? Cette interrogation n'est incontestablement entourée d'aucun mystère, l'héritier de feu Hassan II laissera un royaume asphyxié économiquement, entre les fourches Caudines du Fonds monétaire international, écrasé par une dette de plus de 80 milliards de dollars, avec des relations exécrables avec un de ses voisins immédiats, l'Algérie pays pivot dans la région, qui a rompu ses relations diplomatiques avec lui. Tout comme il laissera en héritage la normalisation de ses relations avec l'État sioniste avec lequel il a signé de surcroît des accords militaires: signes incontestables de la trahison de la cause palestinienne, une question sacrée pour tout musulman, pour tout pays soutenant la liberté des peuples à disposer de leur destin. Alors que le Sahara occidental dernier bastion du colonialisme en Afrique lui pend au nez...
Une situation qui démontre que le régime marocain est aux abois et qu'il n'a plus de solutions de rechange à proposer pour répondre aux attentes du peuple marocain.
Une nasse dans laquelle l'Exécutif marocain est pris pieds et poings liés et qui pourrait rapidement se transformer en révoltes populaires. «Il n'est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre», «il n'est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir», dit-on. Le trône alaouite risque de le payer «cash».

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