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Mlilitant de Tamazight et de la démocratie

Boussad Boudiaf emporté par la Covid-19

Les habitants de Tizi Ouzou ont été consternés jeudi, jour de l'Aïd El Fitr, en apprenant la triste nouvelle du décès de l'un des militants les plus connus et les plus actifs de la cause amazighe et de la démocratie dans la région. Il s'agit du regretté Boussad Boudiaf, décédé jeudi après avoir contracté le coronavirus. La nouvelle de la mort de Boussad Boudiaf s'est propagée comme une traînée de poudre dans toute la Kabylie où le regretté était très connu et estimé, car en plus d'avoir été un militant des causes justes, même dans les moments les plus difficiles, Boussad Boudiaf a été un homme très populaire et estimé. À travers sa mort, c'est aussi la famille de l'éducation qui perd l'un des siens. Boussad Boudiaf était un cadre actif du RCD (Rassemblement pour la culture et la démocratie). Il a occupé entre autres le poste de président du bureau régional de la wilaya de Tizi Ouzou du RCD. Boussad Boudiaf était membre de la direction nationale du RCD et a été élu député. Il a aussi milité pendant les années 90, en plein terrorisme dans les rangs du Mouvement culturel berbère (MCB). D'ailleurs, c'est durant cette période difficile que Boussad Boudiaf a été désigné président du bureau régional du RCD et a accepté avec courage en dépit du fait que les militants de ce parti étaient parmi les plus ciblés par les groupes terroristes, faut-il le rappeler. Suite à l'annonce du décès de Boussad Boudiaf qui avait 73 ans, de nombreux hommages lui ont été rendus sur les réseaux sociaux, notamment par ses compagnons dans le MCB et au RCD. Ahmed Aït Bachir, l'un des plus anciens militants de l'amazighité et ex-militant et cadre du RCD, a rendu un vibrant hommage au regretté Boussad Boudiaf avec lequel il a milité au RCD depuis 1989. A l'époque où ils se sont connus, témoigne Ahmed Ait Bachir, Boussad Boudiaf était directeur du collège «Haddad» de Draâ Ben Khedda. En plus d'avoir été des militants et des cadres dans la même formation politique, une amitié solide a lié les deux hommes pendant de longues décennies. De son côté, Said Sadi, ex-président du RCD qui avait des liens très forts avec le regretté témoigne que leur dernière conversation au téléphone remonte à moins d'une semaine. «Boussad Boudiaf, toujours avenant et s'excusant presque d'indisposer les amis par ses désagréments. Malgré notre grande proximité, les militants furent toujours surpris de m'entendre l'appeler Monsieur Boudiaf. Peut être parce que l'autorité de l'enseignant qu'il fut a constamment déterminé ses propos, actes et positions. Monsieur Boudiaf était un homme vrai. Sa parole n'était ni feinte ni allusive. Subtil, le verbe franc pouvait être incisif voire corrosif contre les postures et les manoeuvres qui l'horripilaient plus que tout autre travers», témoigne encore Said Sadi. Ce dernier ajoute: «Avec Monsieur Boudiaf, que les adhérents appelaient affectueusement Dda Boussad, mieux valait être franc du collier. Passionné de politique, il ne s'en considéra jamais comme un professionnel. Quand il devait se faire connaitre, Monsieur Boudiaf se présentait comme un homme de l'éducation. Dans le parti il ne calculait pas et ne cherchait pas à plaire à tout prix. C'était un militant pour qui le parler vrai et spontané était la garantie d'un engagement sincère. Dans les postes de responsabilité qu'il avait occupés, nul ne lui connut de coteries. Il exerça en pédagogue: dans le cadre des statuts et des valeurs sur lesquels était construit le pacte qui rassemblait le collectif et avec le souci constant de convaincre avant de décider». L'ex-président du RCD précise que ceux qui ont connu Boussad Boudiaf garderont de lui le souvenir d'un homme doté d'un courage naturel. 

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