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Dangereuse escalade marocaine

L'ambassadeur marocain Omar Hilale qui travaille, main dans la main, avec son homologue israélien à l'ONU, Gilad Erdan, (ils ont présidé une conférence, en avril dernier), peut délirer autant qu'il lui plaira, mais il doit savoir que certains propos sont totalement inacceptables.

Dans une intervention à la réunion par visioconférence du Mouvement des pays Non-Alignés (PNA), présidée par l'Azerbaïdjan, l'ambassadeur du royaume marocain aux Nations unies, Omar Hilale, n'a pas hésité à tenir des propos belliqueux, en guise de réponse à la déclaration du ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, qui avait exhorté l'instance à faire prévaloir ses dogmes en axant ses efforts sur les droits légitimes des peuples palestinien et sahraoui sous occupation illégale. Habitué à ce genre de «dérapages», puisqu'il avait déjà accusé, en avril dernier, l'Algérie et le Front Polisario d'être responsables du blocage de la désignation d'un envoyé personnel de l'ONU au Sahara occidental (10 refus sur 13 sont le fait de Rabat), il vient de franchir un nouveau palier en déclarant que le royaume marocain, pour répondre au soutien algérien de la lutte du peuple sahraoui, «revendique l'autodétermination de la Kabylie»! Le comble du ridicule. Une telle affirmation, de la part d'un diplomate aux Nations unies, va au-delà de la provocation. Elle constitue, bel et bien, une ingérence flagrante dans les affaires intérieures de l'Algérie et peut, dès lors, être considérée comme une véritable déclaration d'intention. On sait, depuis longtemps, que le royaume marocain apporte son soutien et son aide financière au Mouvement pour l'autonomie de la Kabylie (MAK), après qu'il a été éconduit par les responsables israéliens auxquels il prétendait offrir «l'ouverture d'une ambassade israélienne à Tizi Ouzou». Autre signe d'un ridicule qui relève de la pathologie la plus morbide. Ce groupuscule dont les tentatives de sape sont vouées à l'échec, pour diverses raisons, parmi lesquelles l'attachement indéfectible de la région à son pays et à sa foi, malgré toutes les manoeuvres de déstabilisation qui avaient commencé bien avant le déclenchement de la guerre de Libération nationale, ne pouvait trouver de support qu'auprès d'un Makhzen vassalisé. Or, les délires sont une chose et la réalité en est une autre. L'ambassadeur marocain, Omar Hilale, qui travaille, main dans la main, avec son homologue israélien à l'ONU, Gilad Erdan, (ils ont présidé une conférence, en avril dernier), peut délirer autant qu'il lui plaira mais il doit savoir que certains propos peuvent conduire à une situation hautement préjudiciable. Qu'il soit ou non mandaté à cette fin, il doit savoir qu'il y a des limites à l'inconséquence et qu'il les a déjà, à deux reprises, franchies, même si son accréditation aux Nations unies est encore toute récente. Il a présenté ses lettres de créance au SG de l'ONU, Antonio Guterres, le 16 avril dernier. Auparavant, il a longtemps exercé cette fonction auprès de l'Office des Nations unies, à Genève, où son aigreur a sûrement été nourrie par les nombreuses mises en accusation du royaume marocain pour les violations des droits de l'homme dans les territoires sahraouis occupés.
D'ailleurs, cette même aigreur s'est manifestée à l'encontre de l'Afrique du Sud, dès ses premières manoeuvres au sein des Nations unies, le royaume marocain cherchant, par tous les moyens, à saper les actions des pays qui, au sein de l'Union africaine comme au sein de l'ONU, oeuvrent à faire triompher les idéaux de justice et les droits des peuples à disposer d'eux-mêmes. Toute cette agitation marocaine est, néanmoins, vouée à l'échec et ce ne sont pas les fanfaronnades d'un diplomate, en mal de consécration, qui peuvent changer la réalité des faits.
L'Algérie, dont la diplomatie travaille sereinement à la consécration de la paix et du développement dont le continent africain a besoin, ne tolérera pas ce genre de provocation, quels que soient les objectifs visés.

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