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3 Personnes emportées par des oueds en furie

Gouverner, c’est prévoir

Il faut se demander pour quelles raisons toutes les politiques qui ont été pensées afin d’endiguer ce phénomène n’ont pas porté leurs fruits ? Une chose est sûre, il est temps de faire le bilan et de tirer les leçons.

Terrible. Enterrer un jeune de 23 ans qui avait des projets plein la tête, toute une vie devant lui, après des chutes de pluie, est effectivement terrible.
En Algérie, chaque année, les fortes pluies, d'été ou d'hiver qu'importe, provoquent d'énormes dégâts et les crues des oueds emportent des familles entières. Certains vont sûrement dire qu'il s'agit là d'une catastrophe naturelle et que contre la nature déchaînée, l'homme est impuissant!
Certes, cela peut effectivement être le cas dans certaines situations exceptionnelles, mais sûrement pas celles qui sont récurrentes. Or, les inondations de certaines régions du pays sont une problématique bien connue. Il y a donc nécessité et depuis longtemps d'étudier le phénomène pour pouvoir bien le maîtriser et intervenir sur tous les leviers, par une approche globale: prévention, prévision et protection. Et là aussi, il faut reconnaître que des études ont été faites et des plans ont été mis en place pour éviter la catastrophe, mais sans grands résultats. Il ne s'agit nullement de conclusions hâtives, mais de faits qui sont têtus. Depuis 2001 pour ne revenir qu'à cette année-là, l'Algérie vit au rythme d'énormes inondations et crues. Bab El Oued, Ghardaïa, Ain Defla, Ouargla, Tébessa, Djelfa, Tiaret, Naâma, Adrar...
Toutes ces villes ont eu leur lot de morts dans des intempéries. Et à chaque fois, c'est une situation de crise qui doit être gérée, des décisions et des engagements qui sont pris.
Dans la capitale, il suffit souvent d'une heure de pluies diluviennes pour que la ville, quartiers et réseau routier, baigne dans l'eau. Et il est à se demander pour quelles raisons toutes les politiques qui ont été pensées afin d'endiguer ce phénomène n'ont pas porté leurs fruits?
Une chose est sûre, il est temps de faire le bilan et tirer les leçons. Quelles sont les erreurs qui ont été commises?
Y a-t-il un problème dans les études effectuées? Dans l'application des décisions? ou encore, bien en amont, dans le lancement d'alertes? Il faut savoir s'il y a lieu d'adapter les structures hydrauliques ou revoir le plan d'occupation du sol ou engager des actions permettant de protéger individuellement les bâtisses vulnérables.
En un mot: il faut agir. Il n'est pas concevable, en 2020, de continuer à subir la nature sans réagir. Lorsqu'on sait qu'en Indonésie, les chercheurs ont procédé à l'ensemencement de nuages afin d'empêcher de nouvelles précipitations sur la capitale, Djakarta, à la suite des pluies les plus violentes jamais enregistrées dans ce pays, on est jaloux de voir le sens de l'anticipation des responsables dans ce pays.
L'ensemencement des nuages n'est certes pas ce qui est demandé ou espéré, mais une plus grande réactivité et plus de dynamisme est attendu des premiers gestionnaires. Le président de la République ne cesse de booster ses responsables et à tous les niveaux, mais il semble bien que la machine grince toujours. Il faudra peut-être une plus forte secousse pour faire bouger les choses et les personnes, car ces dernières demeurent engluées dans d'anciennes pratiques favorisant laxisme, mollesse et bureaucratie. Et dans l'Algérie nouvelle, ces pratiques n'ont pas lieu d'être.

De Quoi j'me Mêle

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