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Le président du Front national pour la justice sociale, Redouane Khelif, à L’Expression

«L’ancien régime laisse un lourd héritage»

Réagissant aux derniers développements de la scène politique, le président du Front national pour la justice sociale, revient dans cet entretien sur les dernières actions du gouvernement, notamment la présentation du plan d’action, et la préparation de la révision de la Constitution.

L’Expression : Quel constat faites- vous de la situation politique actuelle, après, près de deux mois de nouvelle gouvernance ?

Redouane Khelif : Nous suivons de très prés, avec une grande préoccupation, les événements de la scène politique, ceux du Hirak, et le travail du nouveau gouvernement installé par le président Tebboune depuis près de 40 jours. Dans notre vision, l’Algérie d’aujourd’hui se compose de trois catégories d’Algériens, à savoir les Hirakistes, ceux qui ont soutenu le processus électoral et une troisième catégorie, qui n’adhère à aucun des deux camps, et que tout le monde convoite, autrement dit le reste du peuple. Par ailleurs, nous constatons que l’action et la position de l’institution militaire ne changent pas, et tendent toujours à rassurer, notamment, avec la dernière décision du général Changriha, qui a décidé de ne pas porter le porte-feuille de vice-ministre de la Défense, pour ne pas, à notre avis, influer sur la démarche politique de l’Etat. Ce qui nous amène à parler des premières actions du gouvernement, avec en ligne de mire, les 54 engagements du président de la République, d’ailleurs, hautement reflétés devant l’APN, à travers un programme présenté par le Premier ministre Djerad, et qui a été reçu à visages fermés par le Parlement.

Que pensez-vous des consultations et les actions menées par le président de la République?
Nous estimons au Fnjs, que les partenaires sociaux et économiques, et la nouvelle classe politique, doivent être de la partie, tels que les jeunes chefs de parti, les universitaires et participer aux grandes décisions. Et ce en établissant un travail de fond à travers des ateliers de réflexion réunissant tous les acteurs, en vue d’obtenir un retour d’information et d’évaluation sur la situation sur le terrain. Chose qui a toujours fait défaut au niveau des gouvernements précédents où le retour d’information était erroné et ne reflétait pas une image réelle de la situation des citoyens. D’autre part, comme nous l’avons vu ces dernières semaines, sur le plan extérieur, il est indéniable que nous avons fait un bond considérable, où l’Algérie a repris sa place à l’international, et elle demeure consultée comme par le passé, sur des dossiers brûlants, comme celui de la crise libyenne. Sur le plan interne, nous estimons, bien que la grande problématique du Hirak, est l’absence de représentants, que les consultations doivent s’élargir et s’ouvrir sur des acteurs qui sont dans la protestation populaire, de façon à batir un vrai dialogue, qui fera barrage à toutes manipulations, récupération , de la volonté du peuple. Ceci étant, nous saluons la décision du président de la République de déléguer certains pouvoirs, notamment celui des nominations des hauts responsables de l’Etat, mais nous regrettons en même temps le fait de ne pas voir les membres de l’Exécutif, plus actifs sur le terrain, comme l’avait instruit le président.

Que pensez-vous du contenu du plan d’action du gouvernement, et de l’estimation du Premier ministre, qui a annoncé que la situation du pays est fragile ?
Il va de soi que nous sommes d’accord avec l’estimation du Premier ministre, et nous sommes conscients du poids de l’héritage laissé par l’ancien gouvernement, mais le challenge est justement de redresser la barre, et de réformer en même temps, c’est toute la difficulté de l’équation à deux variables que doit résoudre le gouvernement. Il s’agit de redresser les secteurs stratégiques, et relancer la machine économique, qui comporte de grandes sociétés, mais surtout les PME-PMI, qui sont le noyau de l’économie, de la création de richesse et d’emploi. Malheureusement, au demeurant, une grande partie du tissu industriel, souffre suite aux décisions bloquantes prises durant ces dernières années, dans le cadre de la rationalisation des importations. Les résultats commencent à se faire sentir, comme cela a été le cas pour l’Eniem et Condor, qui ont entamé la libération de leurs effectifs. A ce sujet, nous attirons l’attention du président de la République, et du Premier ministre sur l’importance de récupérer ces grands investissements, à travers des partenariats locaux ou étrangers. Ce qui nous importe au Fnjs c’est sans conteste la préservation des emplois, donc ces investissements doivent être sauvés.

Quelles seraient pour vous les actions que le gouvernement Tebboune doit entreprendre pour rétablir la confiance entre le citoyen et l’Etat ?
Pour nous, les premières actions à entamer sur le court terme, pour regagner la confiance des citoyens, seraient de mettre en avant de nouveaux visages sur la scène politique, connus par le peuple algérien pour leur efficacité. Autrement dit, il s’agit de réhabiliter les compétences marginalisées, et qui peuvent s’avérer d’un grand apport pour le pays actuellement, à même de rebâtir des ponts solides entre les citoyens et l’Etat. Et ce en vue d’atteindre sur un moyen et long terme, un consensus tant recherché autour d’un projet de société, qui sera porté et partagé, par toutes les parties.

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