Présidentielle/Les partis se préparent
La campagne électorale s'annonce palpitante
La majorité parlementaire saisit cette opportunité pour asseoir un nouveau canevas politique.
Les forces politiques prennent des initiatives et s'activent sur le terrain, à l'aune de grands événements majeurs de l'élection présidentielle anticipée du 7 septembre prochain.
Cette activité, qui redouble de volume et d'efficacité renseigne sur la détermination des partis politiques à donner un sens à cette étape politique charnière dans la vie du pays et de son histoire.
Le Front des forces socialistes, (FFS), a mis en place une direction qui se chargera de préparer et d'encadrer la campagne électorale du candidat du parti, à savoir le premier secrétaire national, Youcef Aouchiche.
Dans ce sens, le communiqué du FFS a souligné que «suite à la décision de l'Autorité nationale indépendante des élections (Anie), en date du 24 juillet, d'accepter et de valider son dossier de candidature à la prochaine élection présidentielle prévue le 7 septembre prochain au nom du Front des forces socialistes (FFS), Youcef Aouchiche a nommé, ce jour, le camarade Djamel Belloul comme directeur de sa campagne électorale», lit-on dans le communiqué.
Donc le FFS est impliqué mordicus dans le processus électoral en cours, c'est une nouvelle expérience pour sa génération politique actuelle. Cette connaissance sera un test concret pour les cadres du parti dans le sens où l'effort sera consenti complètement en direction du candidat du parti pour le présenter comme une «alternative crédible» lors de la prochaine joute présidentielle.
Il s'agit de relever réellement un grand défi au niveau des moyens financiers, politiques et techniques.
Dans un autre registre, les partis de l'alliance qui vise le soutien du candidat pour briguer un deuxième mandat, en l'occurrence Abdelmadjid Tebboune, ne cessent d'insister sur l'idée de la grande mobilisation et de sensibilisation populaire au niveau national pour réussir l'événement et montrer que les Algériens sont en mesure d'encadrer et de mobiliser leur potentiel politique, dans la perspective d'un changement intrinsèque et purement algérien. À ce propos, le Rassemblement national démocratique (RND), a appelé à «une forte participation à l'élection présidentielle, qui est un devoir national pour la poursuite de l'édification institutionnelle», a souligné à partir de Mostaganem, le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Mustapha Yahi.
Celui-ci a précisé que «la prochaine élection présidentielle est un devoir national pour l'édification des institutions de l'Algérie par la voie de la concrétisation de la démocratie, la transparence et la concurrence loyale, loin des anciennes pratiques comme l'utilisation de l'argent (sale) de la corruption, le conflit d'intérêts et autres phénomènes qui ont porté atteinte à l'Etat par le passé», a-t-il expliqué lors d'un meeting organisé à la Maison de la culture Ould Abderrahmane Kaki. Cet esprit, qui affiche une détermination farouche du RND et de ses alliés, comme le Front de libération nationale (FLN) et le Front
El Moustakbel, a été rappelée lors de plusieurs rencontres de coordinations entre les partis de la majorité, qui ont opté pour le soutien sans ambages le président sortant, Abdelmadjid Tebboune. Dans ce contexte, le SG du RND a souligné que «le RND estime que parvenir à la démocratie à travers un processus électoral transparent et intègre, afin de construire, préserver et renforcer les institutions de l'État, ne peut être réalisé qu'à travers une forte implication des citoyens dans le processus électoral et en se rendant aux urnes le 7 septembre prochain»; et d'ajouter: «Nous espérons que la campagne électorale sera une série de programmes électoraux avec des idées, des visions, des propositions et des solutions au service de l'Algérie et de son développement», a-t-il souligné.
L'enjeu de la présidentielle anticipée du 7 septembre prochain aura à recomposer et reconfigurer la carte politique nationale, surtout que les prochaines joutes législatives et communales se tiendront après ce grand rendez-vous majeur, qui est l'élection la présidentielle.
Cet enjeu participera à la décantation qui s'opérera systématiquement après l'achèvement du processus du vote présidentiel.
Les partis de la majorité parlementaire saisiront cette opportunité pour asseoir un nouveau canevas politique dans la perspective de coordonner les efforts et les actions pour mettre en place une nouvelle approche d'alliance plus profonde et plus efficace.