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Par un jeu de coalitions, le vieux parti peut constituer la majorité présidentielle

Les 105 clés du fln

Increvable et tel un phénix qui renaît de ses cendres, le FLN est en position, avec le chef de l’Etat, de relancer l’espoir d’une démocratie authentiquement algérienne.

Enterré un peu trop rapidement par une partie minoritaire de la scène politique nationale, le FLN a démontré, lors du scrutin législatif, une capacité de mobilisation de son électorat, demeurée intacte, malgré les aléas qu'il a traversés ces dernières années. Rajeunie, rafraîchie et féminisée, sa nouvelle élite a réussi à séduire les Algériens qui lui ont accordé leurs voix. Les résultats officiels des élections législatives du
12 juin dernier, annoncés, hier, par l'Anie, reflètent clairement un retour en force du vieux parti et son positionnement au centre de l'équation politique nationale. Sur les cinq prochaines années, rien ne se fera en dehors du FLN. En lui octroyant la majorité au Parlement et en faisant de lui le premier parti dans la composante du prochain gouvernement, ses électeurs qui lui sont restés fidèles lui donnent l'occasion historique de marquer de sa nouvelle empreinte, la nouvelle phase qui s'ouvre pour l'Algérie.
La comparaison avec l'aube de l'indépendance n'est certes, pas opportune, mais l'on imagine la responsabilité qui pèse sur les épaules des jeunes députés et des ministres du gouvernement de ce parti. Increvable et tel un phénix qui renaît de ses cendres, le FLN est en position, avec le président de la République, de renouveler le discours politique, de repenser l'Algérie de demain et ainsi relancer l'espoir d'une démocratie authentiquement algérienne. Puisant leur énergie du passé révolutionnaire et des miracles de la guerre de Libération nationale, les députés ne manqueront pas de baliser l'enseignement tiré du Mouvement populaire qui a empêché l'effondrement du pays, aux dires du président de la République. Et il revient précisément au chef de l'Etat qui conduira la majorité présidentielle, dont le FLN sera la tête de pont, de tracer la voie de la nouvelle Algérie.
En termes pratiques, cela se traduira dans les prochains jours, par la formation d'une majorité présidentielle stable, si l'on tient compte des déclarations du secrétaire général du FLN, Abou El Fadl Baâdji qui a, à maintes occasions exprimé le soutien de son parti au programme du président de la République. Le vieux parti ne pourra, d'ailleurs, pas mettre en avant son programme pour la simple raison que la majorité qu'il a acquise à l'issue des élections législatives est relative. Avec ses 105 sièges, il est effectivement le premier parti du pays, mais cette posture ne lui permettra pas de former un gouvernement. Il devra s'allier à d'autres forces politiques. Ces dernières sont au nombre de deux au moins. Il y a d'abord le RND. Arrivé en 3e position avec 54 députés, le parti de Tayeb Zitouni n'a jamais caché son soutien au programme présidentiel. L'autre parti est le Front El Moustakbel de Abdelaziz Belaïd, avec ses 48 députés, qui a déjà annoncé sa disponibilité d'entrer au gouvernement.
Cela en sus des 78 députés indépendants qui ont obtenu des sièges à l'APN. Puisque aucun de ces quatre futurs groupes parlementaires ne peut prétendre à la constitution d'un gouvernement et vu les nombreux points de convergence avec le programme présidentiel, l'option d'une large coalition qui se positionnerait comme la majorité présidentielle est de mise.
Quant au calendrier politique de ces prochaines semaines, il est attendu qu'après l'annonce par l'Anie, le Conseil constitutionnel proclamera les résultats finaux des élections législatives dans la dizaine de jours qui suivront. Cela devra intervenir vers la fin du mois en cours, pour voir l'installation de la nouvelle APN autour
du 5 juillet prochain. À partir de là, les différentes tendances au sein de l'Assemblée se consulteront pour former une majorité. Avec ses 64 sièges, le MSP s'impose comme la deuxième force politique du pays, mais ne saura pas réunir autour de lui une majorité parlementaire, en raison justement des scores obtenus par le FLN, le RND et le Front El Moustakbel. Il reviendra donc à cette coalition du courant nationaliste qui revendique la même matrice idéologique de s'entendre autour du programme du président de la République, lui conférant la prérogative constitutionnelle de nommer un Premier ministre. Le président Tebboune choisira une personnalité consensuelle qui dirigera le prochain gouvernement. Il va de soi que le plus grand nombre de portefeuilles reviendra au FLN. Les autres membres de la majorité présidentielle seront, bien entendu, représentés dans l'Exécutif. Ce dernier devrait voir le jour à la mi-juillet prochain. 

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