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Tizi ouzou

Un festival de l'architecture locale à Aïn El Hammam

Le bâti n'est pas seulement un moyen de retracer l'histoire de l'architecture des peuples.

Le Festival du patrimoine bâti se déroule depuis mercredi au village Tazrout, commune d’Abi Youcef, dans la daïra d’Aïn El Hammam. Cette manifestation, qui doit fermer ses portes le 3 août, est organisée par l’association culturelle Djamel Oumedjkane, en collaboration avec les associations sportives et culturelles ainsi que l’office Agrakal. Les organisateurs remercient également, pour leur participation active, le ministère de la Culture et des Arts, l’Assemblée populaire de wilaya, la direction de la culture et des arts, l’École des beaux-arts d’Azazga ainsi que l’Assemblée populaire communale d’Abi Youcef. Un riche programme est concocté pour la circonstance, par les organisateurs. Ce dernier se décline en conférences et expositions d’objets traditionnels qui permettront, sans nul doute, aux artisans de faire connaître leur savoir-faire ancestral. Un colloque se tiendra aussi sous la direction de spécialistes de plusieurs domaines relatifs à l’ancien bâti, qui relève du patrimoine local et national. Parallèlement à ces activités, le festival sera l’occasion pour les artisans et autres experts d’animer des conférences devant un public qui assiste habituellement en masse à l’événement. Par ailleurs, il convient de souligner que la manifestation n’est pas uniquement culturelle, parce que son thème est d’une importance primordiale dans la vie des tous les peuples. Le patrimoine bâti n’est pas seulement un moyen de retracer l’histoire de l’architecture des peuples. Bien au contraire, ces mêmes peuples, à l’instar de nos ancêtres, ont toujours lié habitation et bien-être collectif et individuel. La maison kabyle ancienne offre un exemple typique de cette recherche de lien continuelle de l’harmonie avec la nature environnante. C’est justement cette perspective qui donne au festival ses lettres de noblesse et surtout son importance. Ce dernier peut, en effet, constituer l’opportunité idéale de pérenniser la culture locale et nationale en matière d’habitation. D’ailleurs, d’aucuns ont souligné l’importance de la jonction de travail des organisateurs du festival de l’ancien bâti avec celui des organisateurs du prestigieux concours du village le plus propre de la wilaya de Tizi Ouzou. Cette course pour le titre du village respectant le plus l’environnement a, à maintes reprises, été appelée à intégrer le critère de l’architecture dans le barème de notation de sa commission d’évaluation. En effet, des universitaires ont appelé, via les colonnes de L’Expression, les organisateurs à faire la jonction entre l’obtention du prix et la nécessité de préserver l’architecture locale ancienne. Cette approche consiste, entre autres, expliquent-ils, en la prise en compte d’abord du critère de la préservation de cette architecture locale dans le barème de notation. Les villages respectant le mieux l’architecture locale devraient obtenir de bien meilleures notes que ceux ayant dans leur enceinte des villas aux plans architecturaux étrangers. Ensuite, la commission pourrait, ajoutent les enseignants universitaires, œuvrer à la restitution de l’usage de matières locales dans les constructions modernes. Les anciens, qui utilisaient la terre, les roseaux et autres matières extraites de la nature parvenaient magistralement à adapter les habitations aux conditions climatiques inhérentes à la région. Des critères qui ne manqueront pas de jouer en faveur de la préservation de l’architecture ancienne, voire son adaptation aux normes modernes de construction.

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