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Proposé dans l’avant-projet de la loi fondamentale

Un vice-président sans bénédiction de l’urne

Dans le projet de révision de la Constitution, en cas d’empêchement du président de la République, le «vice-président en exercice assume les fonctions du président de la République pour le reste du mandat»

Proposé dans l'avant-projet de la loi fondamentaleUn vice-président sans bénédiction de l'urneDans le projet de révision de la Constitution, en cas d'empêchement du président de la République, le «vice-président en exercice assume les fonctions du président de la Dans le projet de révision de la Constitution, l'équipe des experts, menée par le professeur Laraba, a proposé la création d'un poste de vice-président de la République. Plusieurs questions viennent alors à l'esprit: pourquoi un vice-président? Quel sera son rôle? Sera-t-il élu ou imposé?...
En premier lieu, il faut dire que l'idée de la création d'un colistier pour le chef de l'Etat n'est pas nouvelle. Elle avait fait son petit bonhomme de chemin dans la foulée des préparatifs d'un cinquième mandat pour le président sortant, Abdelaziz Bouteflika. Ce dernier étant dans l'incapacité de remplir son rôle, de s'adresser à la nation ou encore de représenter l'Algérie dans les grands rendez-vous internationaux, les personnes au pouvoir qui l'entouraient avaient alors pensé à créer ce poste de «second» afin de mieux faire accepter le passage en force pour un 5ème mandat. Aujourd'hui, le contexte est totalement différent.
Dans la révision proposée par le président Tebboune, le rôle d'un adjoint au locataire du palais d'El Mouradia est tout autre. Il s'agit d'une personnalité politique dont la première fonction est de se substituer au président si ce dernier est absent, démissionne, meurt ou n'est pas disponible pour remplir sa mission...
Le vice-président est généralement mis à contribution lors de cérémonies officielles qui incombent au président comme, à titre d'exemple, se présenter aux funérailles de chefs d'État, en place du président. Seul le chef de l'Etat a la prérogative de nommer ou de mettre fin aux fonctions d'un vice-président de la République, selon le nouveau texte de la Loi fondamentale, proposé au débat.
Le colistier est donc désigné, une fois le président élu. Il est considéré comme second personnage de l'Exécutif même si la Constitution ne lui donne aucun rôle exécutif. Mieux, selon l'article 98, lorsque le président de la République, pour cause de maladie grave et durable, se trouve dans l'impossibilité totale d'exercer ses fonctions et une fois l'état d'empêchement déclaré, le «vice-président en exercice assume les fonctions du président de la République pour le reste du mandat. Il ne peut procéder à la nomination d'un vice-président».
Le colistier sera donc de fait chef de l'Etat sans avoir la bénédiction de l'urne.
L'homme dont l'identité restera totalement inconnue pour les citoyens jusqu'à sa désignation selon le choix du président, aura toute la latitude de présider à la destinée d'une nation et de tout le pays. Aux Etat-Unis, le vice-président est certes, le premier sur l'ordre de succession présidentielle, il succède au président en cas de mort, de démission, d'incapacité ou de destitution, mais il est élu en même temps que ce dernier par le même collège électoral de grands électeurs. C'est dire que lorsque le vice-président est appelé à assumer les fonctions du président pour le reste de son mandat en cas d'empêchement, ce dernier ne peut constituer le choix d'une seule personne même si c'est celle qui a obtenu la majorité des voix au suffrage universel.

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