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Célébration de la Journée mondiale du design italien

Esthétique et surtout durabilité!

«Quel impact a eu la crise sanitaire sur le développement économique, la consommation et nos comportements? Comment allons-nous donc concevoir le design de demain?», réponse ici....

À l’occasion de la célébration de la Journée mondiale du design italien «Italian design day», l’ambassade d’Italie en Algérie et l’Institut culturel italien d’Alger, ont organisé le 28 novembre dernier, sur le digital la quatrième édition sous le titre général: «DIsegnare il Futuro. Sviluppo, Innovazione, Sostenibilità, Bellezza» (dessiner le futur, développement, innovation, durabilité, beauté)». Un thème conçu avant la pandémie. Pour ce faire, cette rencontre , animée par Antonia Grande, directrice de l’Institut culturel italien, a réuni Pippo Ciorra, architecte, le professeur et commissaire principal d’architecture du musée Maxxi de Rome, Feriel Gasmi Issiakhem, commissaire des précédents Italian design day, et enfin Giuseppe Lotti, professeur de design industriel à l’université de Florence. Aussi, le «Design pour une société et une économie plus durables», a été le titre de cette 4ème édition de l’Italian Design Day Algérie. «La crise sanitaire mondiale a transformé le mouvement éco-responsable enclenché depuis des décennies en impératif. Les mesures de confinement et la paralysie économique qui en ont découlé, nous ont fait prendre conscience de la fragilité de nos systèmes économiques et sociaux globalisés. Le design, devra-t-il nous aider à réinventer le monde d’après? Beaucoup de citoyens du monde se disent aujourd’hui, déterminés à adopter un mode de consommation plus sobre, plus local, de travailler plus régulièrement de chez soi, de se recentrer plus sur les contacts humains. Comment allons-nous donc concevoir le design de demain? Les objets, les espaces, les moyens de travailler, de communiquer, de se déplacer nous permettront d’envisager un nouvel équilibre?» Ce sont les questions en substance que les intervenants devaient y répondre.

Se recentrer sur les contacts humains
Et de répondre aussi à la réflexion suivante : «Parce que chacun se sera trouvé confronté non seulement à sa propre réflexion sur le monde, à la fragilité de celui-ci, mais aussi de sa responsabilité d’agir afin d’éviter d’aller de catastrophe en catastrophe, ou du moins de mieux s’y préparer». Ouvrant la rencontre, la directrice de l’Institut italien qui a rappelé la genèse de la journée italienne Day design dans le monde a tenu à rappeler que cette année cent ambassadeurs ont été choisis pour représenter le design dans le monde. Ils font partie d’ailleurs, d’un catalogue virtuel. « C’est dans les années 50 que le made in Italie est né à travers des productions sophistiquées. Aujourd’hui, il ne s’agit pas simplement de penser à l’esthétique des objets seulement, mais à la fonctionnalité de ces objets dans l’environnement urbain et naturel. Aujourd’hui les choses ont changé avec cette crise sanitaire, nous avons été amenés à s’interroger comment allons-nous concevoir le design de demain? Le design va t-il nous aider à réinventer le monde d’après ? », dira la nouvelle directrice de l’institut culturel italien à Alger, avant de céder la parole à Feriel Gasmi Issiakhem qui estimera que « le design a souvent été affilié à des objets épurés chers et donc élitistes ». Pour elle, le design devrait répondre à de vrais besoins, globaux, concrets et pluridisciplinaires, tout en étant centré sur la sensibilisation pour engendrer un changement efficace nécessaire au comportement, surtout, tout en réfléchissant à comment ca devrait être techniquement réalisable et financièrement viable et humainement désirable ».

Changement de nos comportements
Et d’ajouter : « Implicitement s’ajoute cette question environnementale . Avant cette pandémie nous vivons de façon aliénante, on courait, travaillait plus, afin d’acheter plus, finalement. On devrait repenser à l’éthique du design, objectivement comme un nouveau moyen d’agir sur le monde pour qu’il devienne plus vivable sur un univers devenu presque artificiel. ». Elle estimera qu’il faut « Dépassionner le rapport de l’homme à l’objet qui est devenu fétichiste. « Face à ce bouleversement, nous nous sommes retrouvés confrontés, chacun, non seulement à nos propres réflexions sur le monde. On devrait réfléchir à comment éviter d’aller de catastrophe en catastrophe. Par exemple je pense au transport et comment ne pas en être tributaire. Réduire les coquetteries et se tourner vers nos régions dans ce qu’il y a de plus sélectif et nécessaire. Peut-être que ça nous poussera à prendre de nouvelles habitudes ce qu’on appelle l’autosuffisance. C’est peut-être dans les moments de crise, de contrainte et d’inconfort que notre créativité peut être exacerbée. Le design nous aidera peut être à résister à des crises semblables qui viendront peut-être bouleverser nos vies. Ça nous apprendra à saisir le vrai terme de la résilience qui prend tout son sens en mesurant l’impact de cette crise sur nos vies, notre économie, notre santé physique et surtout mental. » Un point de vue positif que Feriel Gasmi compare « à la renaissance du phœnix où l’on reviendra sans doute, plus fort, plus beau et plus éthique. ». Et de reprendre la parole un peu plus loin, elle invitera le monde à redéfinir encore une fois le design et comment il a été perçu aussi bien par les professionnels, que par les pouvoirs publics ou le grand public, en réfléchissant aujourd’hui, mieux à l’économie des matériaux et leur impact sur nos écosystème écologiques. Et revoir peut- être de manière en lançant des projets, en pensant au produit local, au présent et à la durabilité , via des modèles, des approches et des outils différents ».

L’Alliance des designers algériens
Pour Feriel Issiakhem, une occasion se présente sur le plan économique afin de mettre « des industries à notre niveau ». fera t-elle remarquer. Et d’annoncer la création cet été de l’Alliance des designers algériens « par ce que nous considérons que nous avons été longtemps en marge des décisions publiques dans tout ce qui constitue nos cités et nos villes. On sait que la tâche est rude, mais on a pensé à un syndicat qui est apparu comme une évidence. Apporter notre soutien pour une réflexion plus professionnelle. » Une décision qui résulte des observations de « l’échec » qui entoure ce domaine et nous pousse « à penser, que nous pourrions changer certaines idées reçues. C’est peut être qu’une utopie, mais nous y croyons. Et nous essayerons. Un syndicat et non pas une association car ça favorise une certaine liberté de s’exprimer. » Des chantiers dont il faut commencer à s y préparer en tout cas a-t-elle relevé.

Un monde nouveau
Prenant la parole, quant à lui Pippo Ciora spécialisé en architecture, notera que le design se mêle à tous les domaines stratégiques dans le monde, engagé dans la transformation du monde du futur. Il parlera du recyclage comme dispositif phénoménologique et conceptuel. Mais aussi de l’énergie dans l’architecture post-pétrolière, « une architecture consciente pour préserver notre environnement. ». Et d’estimer :
« On a appris que la maison est un espace extrêmement résilient, comme un resto, un gymnase. On a appris que la pandémie va laisser des choses sur la table. La technologie sera très importante comme héritage de la pandémie. » L’intervenant parlera également de « l’espace public comme antidote nécessaire ». Et de dire : . « On a besoin de se voir, de s’interagir, et donc de monter des projets pour exalter cette mission, telles des installations dans les jardins, les musées… »
Enfin Giuseppe Lotti abordera la question de comment « dessiner le futur , développement , innovation durabilité et beauté », à travers le « Scénario de la Méditerranée » en montrant plein d’exemples d’architecture moderne à mettre en place a fortiori en cette période de crise de pandémie qui nous pousse à repenser le futur autrement ! 

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