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A 9 jours de la fin du mandat, Trump et Pompeo placent Cuba sur la «liste noire»

L'éventuel rapprochement avec Biden est compromis

L'administration américaine de Donald Trump, à neuf jours de la fin du mandat de l'exécutif républicain, a inscrit à nouveau Cuba sur la liste noire des «Etats soutenant le terrorisme», cinq ans après le dégel historique, rendant plus compliqué un éventuel rapprochement entre le futur gouvernement américain de Joe Biden et Cuba. La décision américaine a été annoncée lundi par le chef de la diplomatie Mike Pompeo, à quelques jours de l'entrée en fonctions du président élu démocrate Joe Biden. Pompeo avait fait allusion, il y a une semaine, à un retour possible de Cuba sur la liste noire des pays soutenant le terrorisme, accusant la Havane d'avoir «nourri, logé et soigné pendant des années des meurtriers, des artificiers, des pirates de l'air».En réaction, le ministre cubain des Affaires étrangères, Bruno Rodriguez, a aussitôt dénoncé l'«opportunisme politique» de l'administration Trump, «reconnu par tous ceux qui se soucient avec honnêteté du fléau du terrorisme et de ses victimes». «Le département d'Etat américain manipule le sujet du terrorisme avec un opportunisme politique grossier», a également réagi sur Twitter Carlos Fernandez de Cossio, chef du département des Etats-Unis au sein du ministère cubain des Affaires étrangères. Dénonçant cette dernière sanction en date, le diplomate a souligné qu'à l'inverse, «Cuba est un Etat victime du terrorisme perpétré pendant des années par le gouvernement américain ou par des individus ou organisations qui opèrent depuis ce territoire, sous la tolérance des autorités». Le représentant des Etats-Unis, Gregory Meeks, a déclaré que la «désignation de Trump n'aiderait pas le peuple cubain et ne cherchait qu'à lier les mains de l'administration Biden». «Cette désignation à moins d'une semaine de la fin de son mandat et après l'incitation à une attaque terroriste nationale... est de l'hypocrisie», a déclaré Meeks. Le retrait de Cuba de la liste noire en 2015 avait été l'une des principales réalisations de politique étrangère de l'ancien président Barack Obama alors qu'il cherchait de meilleures relations avec l'île. Il avait alors déclaré que les tentatives des Etats-Unis d'isoler Cuba depuis 50 ans représentaient un échec. Un effort approuvé alors par Biden en tant que vice-président. Le président Trump a, depuis sa prise de fonction, cherché à renverser de nombreuses décisions d'Obama. D'abord par sa campagne qui a attaqué les mesures d'Obama pour normaliser les relations avec Cuba, les relations sont de plus en plus tendues et cette inscription devrait encore davantage entraver les investissements étrangers à Cuba. Le démocrate Biden avait affirmé, durant sa campagne pour la présidentielle, qu'il procéderait rapidement à «l'élimination des restrictions de Trump sur les transferts d'argent et les voyages qui nuisent aux Cubains et séparent les familles». Néanmoins, à la suite de cette annonce, la plupart des voyages entre les Etats-Unis et Cuba seront interdits, ainsi que le transfert de fonds vers Cuba, mais le plus grand impact sera diplomatique. «Cela ralentira vraiment tout dégel dans les relations avec l'administration Biden», a déclaré Emilio Morales, économiste cubain en exil et président du Havana Consulting Group basé à Miami. Morales a déclaré que le dénouement de la décision de Trump prendra au moins un an et nécessitera une «étude approfondie» de la part du gouvernement américain. Il doute également que Biden, qui n'a joué, selon lui, aucun rôle significatif dans l'ouverture de l'administration Obama à Cuba, soit «disposé à déployer des efforts» en faveur des Cubains. En mai 2020, le département d'Etat américain a inscrit Cuba sur une liste de pays qui ne coopèrent pas avec les programmes antiterroristes américains.

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