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Le Département d'Etat était de la partie

Un lobby pro-marocain à Washington

L'ancien conseiller à la sécurité du président américain sortant Donadld Trump est catégorique. John Bolton critique, en effet, le locataire de la Maison-Blanche qui a signifié, par un tweet triomphant, la reconnaissance de la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental en échange d'une normalisation entre Rabat et Israël. «Trump a eu tort d'abandonner trente ans de politique américaine sur le Sahara occidental juste pour remporter une victoire rapide en politique étrangère», a-t-il affirmé ven-dredi dernier. Mais, par la même occasion, Bolton apporte des révélations édifiantes sur la manière dont le royaume marocain et la France qui le soutient, sans réserve, sont parvenus à empêcher l'ONU de mener à bien la mise en oeuvre des résolutions du Conseil de sécurité, des décennies durant.
Relevant le fait qu' «aucune autre démocratie n' a soutenu la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental», Bolton déplore le fait que Trump ait mis fin à plus de 40 ans de neutralité américaine sur ce dossier. Il indique, par ailleurs, que Trump et son clan n'ont pas toujours adhéré à la thèse marocaine et il souligne même que le sénateur James M. Inhofe, un allié de Trump, puissant président de la commission de défense au Sénat américain, défend la cause du peuple sahraoui soutenu par l'Algérie, dans cette région» ainsi que par plusieurs pays africains parmi les plus importants de l'organisation pan africaine.
L'ancien conseiller à la sécurité de Trump souligne, également, que le Front Polisario «n'a pas abandonné sa guerre pour un processus de paix mais pour un référendum» et que le Maroc, signataire de l'accord de cessez-le feu en 1991, a bafoué son engagement, flouant et l'ONU et le peuple sahraoui. Or le refus du référendum statué par l'ONU signifie obligatoirement la fin des dispositions d'un accord que le Maroc a, qui plus est, piétiné en s'attaquant aux civils sahraouis à El Guerguerat, le 13 novembre dernier. Depuis, aux manoeuvres sordides du maroc est venue se greffer la volte-face du président américain sortant, Donald Trump qui brise «un engagement américain perçu comme inébranlable», déclare John Bolton qui souligne que, durant l'exercice de ses fonctions à la Maison-Blanche, il a essayé de défendre et de faire avancer le dossier sahraoui mais qu'à sa grande surprise, des réticences surgissaient au département d'Etat où des responsables oeuvrent à «renforcer le contrôle du Maroc sur le Sahara occidental». Ici, on n'a pas besoin d'un autre éclairage pour comprendre qui a ce genre d'influence sur les structures du département d'Etat américain. Du coup, la soi-disante normalisation entre Israël et le Maroc apparaît comme une doucereuse manipulation de l'opinion internationale puisque des relations puissantes lient l'Etat sioniste et le makhzen, depuis de nombreuses décennies et qu'il n'était pas indispensable de justifier l'injustifiable par le biais de cette normalisation qui ne fait que dévoiler au grand jour ce qui a sans cesse existé! Reste le rôle ambigu de la France qui, d'un côté, prône une coopération exemplaire et affirme son indéfectible attachement au respect des droits humains ainsi qu'à la liberté des peuples et, de l'autre, soutient sans état d'âme une occupation à caractère coloniale dont les méfaits sont multiples puisqu'ils touchent à la dignité des Sahraouis, à leurs ressources naturelles et à leur souveraineté.

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