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Pour les beaux yeux de Selma

L’histoire de coups et blessures ayant entrainé la délivrance par le médecin – légiste, d’un certificat médical, prescrivant un arrêt de travail de vingt et un jours, sauf complication, est peu singulière . . .

L'oeil au beurre noir, Hakim. F. la trentaine, à peine entamée, est debout, au prétoire, à la droite de Faouzi. L. son mastodonte-voisin-agresseur, de vingt-huit ans, qui risque gros, et même, très gros, pour avoir rossé le voisin, coupable, selon lui, de tentative de rapt, et de viol sur la personne de Selma. R. une voisine, présentée par l'agresseur, comme sa fiancée «officieuse», donc, inapprochable, intouchable, et surtout «sacrée», de par la position du prétendant! C'est aussi, et c'est important de le souligner, une jeune et belle voisine de bâtiment des deux justiciables. La juge parcourt une ultime fois le P-V de la police judiciaire de la sûreté du coin, dont les éléments, alertés par un passant, ont vite fait d'intervenir, et cesser le massacre, auquel se livrait Faouzi, entré dans une ire sans limite, pour une triste histoire de «partage d'amour de Selma», qui a préféré, d'abord, s'abstenir de se présenter, à la barre, est finalement, venue, aujourd'hui, apporter son unique, et précieux témoignage, qui pourrait à la limite, aider le tribunal, dans la compréhension des faits. Trente minutes plus tard, Selma... était entrée dans la salle à moitié vide, décliner son identité, puis priée d'attendre son tour, tout près, dans la salle d'attente des témoins. Plutôt rassurée, la présidente de la section correctionnelle du tribunal, avait eu cette remarque, en direction du témoin: «Le jour des faits, la police et le procureur vous ont entendue sur PV, et vous ont donnée rendez-vous ici, le jour des débats. Pourquoi n'avoir pas répondu à la convocation de la justice? Ce n'est pas gentil d'ignorer la justice, qui a, je vous le rappelle ainsi, qu'aux présents, le bras long, et une mémoire d'éléphant! » Entre-temps, les deux adversaires se regardaient en chiens de faïence, à telle enseigne, que le policier de service au prétoire, se tenait à équidistance, prêt à se mêler d'une quelconque tentative de... C'est en plein centre commercial, plein à craquer ce week-end, que la nouvelle d'une sale rixe, ayant fait «un mort par poignard», a surgi, et lancé un véritable pavé dans la mare, aux «on dit que... Il parait que...» Faouzi entendit dire que Selma, avait rencontré dans le couloir du bâtiment le voisin Hakim. B. avec qui, elle papota quelques petites minutes, avant de le quitter. «J'ai appelé ma cousine, et fiancée, Selma, pour m'enquérir de l'état de santé, de sa maman, ma tante maternelle, qui venait de sortir d'une douloureuse épreuve due essentiellement à la Covid-19 !
J'ai alors vu rouge, et je ne savais plus ce que je faisais»,pleure, presque, le détenu qui donnait l'impression de connaître les termes de l'article 264 du Code pénal (loi n°06-23 du 20 décembre 2006) qui dispose : «Quiconque, volontairement, fait des blessures ou porte des coups à autrui ou commet toute autre violence ou voie de fait, et s'il résulte de ces sortes de violence une maladie ou une incapacité totale de travail pendant plus de quinze jours, est puni d'un emprisonnement d'un an à cinq ans et d'une amende de 100 000 DA à 500 000) DA. Le coupable peut, en outre, être privé des droits mentionnés à l'article 14 de la présente loi pendant un an au moins et cinq ans au plus. Quand les violences ci-dessus exprimées ont été suivies de mutilation ou de privation de l'usage d'un membre, cécité, perte d'un oeil ou autres infirmités permanentes, le coupable est puni de la réclusion à temps, de cinq à dix ans...» Le témoignage fut plus qu'utile aux magistrats. Il aura permis, au moins, au juge, d'être fixé sur les vraies raisons de la rixe! Et comme le témoignage le fut sous serment, il n'y avait aucune raison de ne pas le suivre.
Debout, le procureur ne tarda pas, dans ses réquisitions en déclarant entre les dents: «C'est pourquoi le tribunal seul, peut apprécier de ce qu'il peut faire dans ce triste dossier!» Sur le siège, après avoir pris acte du dernier mot de l'inculpé, le juge décide de rendre le verdict sur le siège. Il ne réfléchit pas longtemps, en transcrivant le dispositif. Il condamne le détenu à une peine d'emprisonnement ferme de deux ans.

De Quoi j'me Mêle

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