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Dernier avertissement

Le bras de la justice est si long, que la plus solide et acariâtre des mamans qui refusait, jusque-là, de remettre les enfants au père, plia, finalement, l'échine...

Aya, cette mère de deux garçons qui a subitement disparu des décors avoisinants, avec ses deux enfants, avait reçu de la justice, une semaine avant le Ramadhan 1445, le dernier avertissement, pour présenter les garçons, au papa!
À vrai dire, tout malentendu qui surgit entre deux époux en plein désaccord, devient aussi dur, et tordu que l'acier. Cette manière de procéder, a cours lorsque l'un des parents refuse systématiquement, de remettre les gosses au papa déstabilisé par ce phénomène, en général existant pour mener la vie encore plus rude à l'un des parents-adversaires.
La présidente de la section correctionnelle du tribunal avait menacé en termes à peine voilés, qu'il était préférable pour lui, de plier devant la volonté de la loi, à défaut de se heurter aux «murs» de la répression de cette même loi. C'était clair, aussi clair que l'eau d'un ruisseau qui descend des vertes et hautes montagnes, au printemps. C'était cela ou les intenables poursuites, au bout desquelles pendait, la terrible menace de la honteuse, sale, marquante, déshonorante et dégradante incarcération! Or, dans l'esprit des magistrats qui ont entre les mains, ce genre de délit, on n'a pas idée à envoyer en taule, une mère de famille, coupable d'avoir refusé de remettre ses enfants, selon les termes du jugement de la section «affaires familiales», à leur propre père.
Une juge du siège du tribunal de Bir Mourad Rais (cour d'Alger) va plus loin: «C'est pénible de priver des enfants en bas âge, de leur maman, et pire, de l'incarcérer. Ce serait inhumain! Or, la loi punit sévèrement ce délit. Nous faisons avec. Sans la compréhension des mamans coupables de non-représentation de mineurs, une véritable équation se pose à nous. Mais, généralement, si on nous pousse vers l'application de l'article de loi punissant de genre de délit, alors là, plus de place aux sentiments!» Or, s'il est avéré que les enfants refusaient obstinéement la visite, la condamnation de la prévenue serait une violation de la loi! Dans le cas d'Aya, le fait pour le tribunal de condamner la prévenue pour non-représentation de mineurs, ce cas d'espèce n'existe pas. Il n'y a ni procès-verbal d'aveux des enfants qui ne veulent pas serrer entre leurs bras, le papa, la condamnation de la mère coupable, constitue une saine application de la loi! Il faut reconnaître que cet exercice d'application de la loi, donne vraiment le tournis! Mais le père s'est comporté en «mari-délaissé», et non en «papa-opprimé», lorsqu'il a tenté de rappeler à la juge qu'elle avait fui le domicile conjugal, sans avertissement de sa part.
La présidente prit alors la mouche pour estimer rudement, que «l'objet était la non-représentation de mineurs, et non, la «reconquête» de l'épouse! Elle hochera la tête durant une bonne dizaine de secondes, histoire de montrer à l'assistance médusée, que l'heure était grave, et que le moment était mal choisi pour évoquer les défunts «roucoulements» de l'ex-couple!
D'ailleurs il faut vite souligner que depuis le début des débats, Aya, n'a pas levé une seule fois les yeux en direction de l'ex-mari, qui, lui, ne l'a pas quittée du regard, une seconde! Une véritable guerre était déclarée ouverte, même lorsque la juge demanda à la récalcitrante maman, si les enfants étaient prêts à rejoindre le week-end prochain, c'est- à- dire le lendemain du procès, leur père. La réponse fut claire!
-«Si les conditions dd'accueil étaient réunies...Et... Je...»
- Quelles conditions? Ils vont chez leur père, dans la maison où ils ont grandi. Nous ne voyons pas de quelles autres conditions, vous vouliez parler.
Le papa passera récupérer des gosses, vendredi matin à neuf heures!» Coupe, sans battre des cils, la magistrate, qui se voulait aussi juste que possible, notamment devant certaines dérives des inculpés ou des victimes du jour. L'inculpée s'apprêtait à entrer dans le giron de l'inacceptable chantage de la maman récalcitrante, qui semblait signifier: «Je ne remettrai mes enfants à leur père que si...» Et la juge de jeter froidement dans une salle d'audience toute ouïe: «Non, non, et non, Mme! Vous devrez vous plier à une décision de justice, et il n'y aura aucune place au marchandage!

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