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INVITÉ D'HONNEUR À LA CLÔTURE DE LA 11E ÉDITION DU FIOFA

Rachid Bouchareb réalisera une version de "Hors la loi" sur les moudjahidate

Faute de stars arabes pour la cérémonie de clôture, (il devait y avoir Ahmed Hemida, mais son billet n'a pas été envoyé à temps), c'est une star algérienne qui fera le baisser de rideau de la 11e édition du Festival international du film arabe à Oran: Rachid Bouchareb. Venu à Oran en compagnie de Ahmed Bedjaoui son ami de toujours, Bouchareb n'avait pas de film à présenter, même si son dernier long métrage «Le flic de Belleville», avec Omar S.Y. et Biyouna sortira bientôt en France, mais était à El Bahia surtout pour rendre hommage à Chafia Boudraâ, sa comédienne fétiche avec qui il avait fait deux films: «Hors la loi» et «Like a woman». Lors d'une conférence de presse organisée à l'hôtel Royal, Rachid Bouchareb a tenu à rendre hommage à cette grande dame du cinéma et de la télévision algériennes, indiquant qu'elle avait toujours besoin de prendre avec lui une partie de ses racines car elle lui rappelle sa mère. «J'emmène tout le temps les racines avec moi, même si le film se fait en Chine» a notamment déclaré le réalisateur de «Hors la loi», avant d'ajouter:«Il y a aura toujours une actrice, un acteur, une idée, une musique et quelque chose qui me rattache à l'Algérie.» D'ailleurs, le réalisateur franco-algérien a annoncé son intention de faire un film sur des héroïnes de la révolution, sans donner le nom. En réalité, Bouchareb souhaite faire une version de «hors la loi» sur les moudjahidate, qui ont travaillé dans les réseaux de soutien des femmes pour la révolution en France et en Algérie. Un film qui s'annonce comme une superproduction sur l'histoire de la guerre d'Algérie à la «Indigènes» et «Hors la loi» et qui coupe avec les films d'actualités réalisés ces dernières années avec la question du djihadisme en Syrie, le racisme anti-musulman aux Etats-Unis au lendemain du 11 septembre et surtout l'immigration. Sans donner plus de détails, le réalisateur tenait à rendre hommage à certaines femmes de la révolution qui n'ont pas eu leur part de reconnaissance. Le cinéaste a également rendu hommage à son ancien directeur photo Youssef Sahraoui avec qui il a fait de nombreux films, notamment Cheb et Poussières de vie. Il a tenu à dire qu'il faut transmettre le savoir-faire et l'expérience aux jeunes. Interrogé sur la place dans le cinéma arabe, Rachid Bouchareb a déclaré qu'il ne cherche pas à plaire à une région précise et affirme que le festival cherche des films qui sont d'actualité et de coller à ce qui se passe dans le monde. J'avance sur ce qui me permet de faire des films que ça soit dans le présent ou dans le passé. Je ne cherche pas une thématique précise. Evoquant son expérience aux Etats-Unis, le réalisateur a parlé avec plaisir de son travail dans le film avec les comédiens américains Harvey Keitel et Forest Witheker et son expérience très enrichissante avec ces monstres sacrés de Hollywood. Interrogé par un intervenant concernant l'aspect historique dans le film «Hors la loi» et certains faits qui ont été inventés par le réalisateur, notamment concernant l'attaque du commissariat et la bombe dans le camp de Nanterre, qui n'ont pas existé dans la réalité, le réalisateur a précisé que c'est de la fiction et qu'il n'est pas obligé de respecter les faits historiques à la lettre. «Moi je voulais montrer comment s'est déroulée la bataille de France mais je ne suis pas obligé de montrer ça au détail près.», a précisé le réalisateur. Questionné sur le flop de certains de ses films au cinéma, Rachid Bouchareb a souri et a dit: «Je n'ai jamais été affecté par l'absence de succès de mes films dans les salles. J'ai toujours trouvé de l'argent pour d'autres films, et mon producteur m'a toujours fait confiance», a -t-il déclaré avant d'ajouter «Ce qui m'intéresse c'est surtout de voir mes films voyager et regardés par des millions de personnes, sur les chaînes de télévision.» Enfin, Rachid Bouchareb a annoncé qu'il arrêterait le cinéma dans quelques années pour essayer de lancer de jeunes cinéastes. Avant cela, deux films sont toujours programmés par Bouchareb sur l'Algérie, l'un sur la décennie noire et l'autre sur la guerre d'Algérie.

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