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Ali Daoudi, agro-économiste

«Il faut injecter l’argent du pétrole dans l’agriculture»

L’Etat devrait mobiliser beaucoup de moyens pour investir massivement dans l’agriculture

Les chocs qui frappent l'économie mondiale, déjà fragilisée par la crise sanitaire, avec en arrière-plan le spectre de la crise alimentaire, mettent la question agricole au premier plan des priorités de la communauté internationale. L'Algérie ne peut en aucun cas se soustraire à cette réalité, et doit plus que jamais mettre en place une politique audacieuse d'investissement dans son secteur agricole. C'est ce que recommande l'agro-économiste Ali Daoudi, à la faveur de son passage sur les ondes de la Radio nationale Alger chaîne 3. Ali Daoudi rappelle ainsi le caractère aride et semi-aride de l'Algérie. «Face à ces enjeux, l'agriculture a besoin de beaucoup de moyens pour se mettre à niveau et requiert donc le déploiement d'une politique publique forte, audacieuse d'investissement dans le secteur agricole»,recommande Ali Daoudi qui explique que cet investissement devrait toucher l'ensemble du système alimentaire, de l'amont à l'aval, et plus particulièrement au niveau des fermes agricoles. «Nous disposons d'une manne pétrolière et gazière que nous devons réinvestir prioritairement dans l'agriculture» dit-il. Selon cet expert, les rendements agricoles sont tributaires des moyens de production, notamment les équipements lesquels doivent être performants. Il évoque alors le machinisme agricole, l'irrigation économe... «Les investissements devraient mobiliser les fonds publics, mais également les fonds bancaires»,poursuit-il dans l'émission «L'invité de la rédaction» animée par Souhila El Hachemi. «L'Etat est appelé à mettre le paquet dans la production de céréales et à mobiliser résolument les moyens afin de garantir davantage que 60% ou 70% des besoins de la population»,poursuit-il, en soulignant que cet effort est nécessaire quitte à le faire à des coûts qui dépasseraient les coûts du marché. «La communauté nationale supporterait alors ces coûts supplémentaires, au nom justement de la sécurité alimentaire»,étaye-t-il. Ali Daoudi recommande de garantir, a minima, 90% des besoins de la population en ces produits de base que sont les blés et ce afin de survivre aux vicissitudes du marché mondial et aux caprices du climat. «Une filière céréale performante à tous points de vue est une condition de la sécurité alimentaire»,martèle-t-il en prévenant que la tension sur les céréales et sur les oléagineux risque de perdurer sur le marché mondial, surtout que les signes avant-coureurs de la surenchère sont là, avec une augmentation des prix déjà perceptible, notamment pour les engrais. «Le marché risque d'être encore stressé durant l'année 2022- 2023» anticipe-t-il en invitant à la prudence et à «tout mettre sur la table pour produire et couvrir les besoins futurs».
Mettre le paquet dans la recherche et adapter la production céréalière aux différents bassins agricoles en Algérie, mais également aux variations climatiques, suggère, par ailleurs, Ali Daoudi qui estime que toute politique agricole avisée se veut d'abord une politique de développement durable. 

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