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L’État stratège revient

Que retenir du discours, d'une centaine de minutes, sur l'état de la Nation prononcé, avant-hier, par le président de la République devant les deux chambres du Parlement réunies? Le chef de l'État a dressé le bilan de ses quatre ans, amputés de deux années de Covid-19, à la tête du pays et a ouvert des perspectives sur ce que sera l'Algérie de demain avec ses grandioses chantiers dans le rail, les mines, l'industrie, la numérisation et les réformes tous azimuts. Pour la première fois depuis la disparition du président Houari Boumediene, l'Algérie s'est enfin dotée d'une vision politique. En filigrane de son discours simple, accessible et perlé d'anecdotes, on perçoit le retour de l'État stratège. L'Algérie a été sérieusement ébranlée. Ses détracteurs qui la voyaient déjà morte et enterrée s'apprêtaient à jeter hâtivement une dernière pelletée de sable sur son cercueil. En plus de la pandémie de Covid-19 qui a paralysé la planète toute entière, l'Algérie a subi, à travers le Hirak, un second évènement politique tout aussi foudroyant que l'était la crise sanitaire mondiale. La soudaineté et la célérité avec laquelle ces deux crises ont frappé ont mis le pays à genoux. Il fallait du doigté, de la patience, de la persévérance et une vision éclairée pour remonter la pente. Une tâche qui relevait à l'époque de l'impossible. C'est dans ces conditions terribles que le président Tebboune a été élu à la tête du pays. Il a vite compris qu' il fallait aller au-delà des diagnostics et de simples ripostes et renouer avec l'esprit d'une vision politique innovante comme fil conducteur. Abdelmadjid Tebboune s'est attelé à réinventer l'État dans son organisation et ses modes d'action avec les réformes lancées et les changements opérés dans le mode de gouvernance. Depuis l'indépendance en 1962, notre pays a déjà été confronté à des situations de crises majeures, certes de nature différente, mais qui ont, à chaque fois, ébranlé le pays depuis la disparition du président Houari Boumediene, dont l'oeuvre de la construction étatique est incontestable. La déflagration d'octobre 1988, l'ouverture démocratique qui a enfanté le monstre du terrorisme et l'opulence ostentatoire des années 2000 qui a engendré un immense gâchis, sont des exemples qui témoignent de l'incapacité de nos dirigeants à embrasser la complexité des situations. Ces signes d'inaptitude sont la conséquence de l'absence d'une vision politique. Ce déficit régulièrement dénoncé par les observateurs nationaux et étrangers n'a plus sa raison d'être. Tebboune inaugure une nouvelle ère. 

De Quoi j'me Mêle

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