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Ruée vers l’eau

Antonio Guterres sonne le tocsin. Clôturant, avant-hier, une conférence sur l'eau inédite depuis près d'un demi-siècle, le secrétaire général de l'ONU a exhorté l'humanité à «changer de cap» et mettre enfin l'eau au coeur de ses actions, car elle est sérieusement confrontée à des pénuries d'eau qui se généralisent. L'addition sera corsée par des perspectives d'évolution démographique augurant que d'ici 25 ans près de 40% de la population du globe souffrira de stress hydrique. Une situation qui compromettra toute perspective de développement. Pis encore, il s'ensuivra des graves conséquences: sérieuse menace sur la sécurité alimentaire, des conflits armés pour s'arroger la maîtrise de cette ressource précieuse sans compter les pertes économiques et une pollution qui aggravera le dérèglement climatique. De nombreux pays cherchent déjà les réponses les plus efficaces à donner cette crise qui pointe du nez? Comment réagit l'Algérie à ce péril? Après avoir consenti de lourds investissements dans la construction des barrages, elle réoriente sa politique hydrique vers le dessalement. Au moment même où le secrétaire général de l'ONU plaidait «un changement de cap» fondé sur la science pour donner vie au Programme d'action pour l'eau, l'Algérie annonce officiellement la création de l'Agence nationale de dessalement de l'eau (Ande). L'Algérie considère la vitalité de ce secteur de l'eau comme une condition de sa survie.
Instrument de mise en oeuvre de la politique nationale en matière de dessalement de l'eau, cette agence vise le renforcement de la sécurité hydrique. Elle a pour mission de réaliser, d'exploiter et d'assurer la maintenance des stations de dessalement de l'eau. Elle est chargée également de mener toutes études et analyses se rapportant au dessalement de l'eau, de mettre l'eau produite à la disposition des organismes chargés de la distribution de l'eau. Bien servie par la disponibilité des ressources énergétiques, le gaz, l'Algérie fait partie des rares pays, pour l'heure, à recourir aux technologies du dessalement. Ce n'est pas le seul recours pour l'Algérie qui doit pousser les études pour des projets de transferts d'eau massifs, comme la nappe albienne, la réutilisation des eaux usées pour l'agriculture et l'industrie, la réalimentation artificielle des nappes phréatiques, aux côtés de l'optimisation des réseaux de distribution par la mise en oeuvre de systèmes de détection de fuites. Ces actions doivent être fortement promues comme autant de réponses pertinentes à la crise de l'eau car la guerre n'a pas encore commencé.

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