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Violences faites aux femmes: une volonté politique pour lutter contre ce phénomène

Le président du Conseil national des droits de l'Homme (CNDH), Bouzid Lazhari a mis en avant jeudi la "forte" volonté politique de l'Etat algérien de lutter contre le phénomène des violences faites aux femmes, une volonté consacrée et consolidée à la faveur du dernier amendement constitutionnel.

S'exprimant lors d'un séminaire sur "le renforcement de la législation dans le cadre de la lutte contre les violences faites aux femmes", à l'occasion de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, M. Lazhari a relevé "une forte volonté politique dans ce sens, une volonté consacrée, a-t-il dit, à travers le dernier amendement constitutionnel dans son l'article 40 qui prévoit que "l'Etat protège la femme contre toutes formes de violence en tous lieux et en toutes circonstances".

Pour la première fois dans l'histoire des constitutions arabes et musulmanes, la constitution algérienne comporte un article "révolutionnaire et explicite" en vertu duquel l'Etat s'engage à protéger les femmes violentées à travers la législation et les mesures dissuasives puis à travers la prise en charge.

Ce séminaire vise à "jeter la lumière sur la législation nationale comparativement à la législation internationale en vue de relever les aspects négatifs,  renforcer les points positifs et garantir une protection efficace de la femme", a expliqué le président du CNDH.

Pour Lazhari, la protection de la femme "n'incombe pas à une partie en particulier. Elle se réalise par la conjugaison des efforts de toutes les institutions de l'Etat et la société civile en vue de mettre en place une législation forte à même de mettre un terme à ce phénomène et faire de l'Algérie un exemple à suivre".

Cette démarche, a-t-il précisé, repose surtout sur "la lutte contre les idées et rétrogrades et désuètes qui tolèrent l'agression des femmes outre le changement des regards sexistes envers les femmes".

Les préceptes de l'Islam ne doivent d'aucune manière être utilisés comme prétexte pour justifier les violences faites aux femmes et l'atteinte à leurs dignité, a-t-il ajouté, rappelant le hadith du Prophète Mohammed (QSSSL) lors du Sermon d'adieu où il avait dit "traitez donc bien vos femmes et soyez gentils envers elles".

 Lazhari a présenté, lors de cette rencontre organisée en coordination avec l'unité de recherche: l'Etat et la société de l'université Oran 2, une série de propositions visant la promulgation d'une loi "préventive et coercitive" pour lutter contre les violences faites aux femmes.

Pour les femmes en détresse, Lazhari a préconisé la création d'un fonds spécial pour les assister financièrement.

Il a également proposé la création de centres d'accueil au niveau national pour la prise en charge psychologique et financière des victimes de violences, ainsi que la diffusion de la culture de signalement.

Intervenant à l'occasion,  Oubiche Rachidan, représentante du ministère de la Justice, a affirmé que "l'Algérie s'attèle à adapter ses législations aux engagements internationaux et conventions sécuritaires signés", rappelant que le législateur algérien "a accordé une protection particulière à l'individu tout en criminalisant certains actes commis à l'encontre de la femme".

Qualifiant les amendements introduits en 2015 portant des peines durcies de "bond qualitatif",  Oubiche a rappelé la promulgation en 2020 de deux lois sur la prévention contre la discrimination, le discours de haine et le rapt.

En dépit de tous ces efforts, poursuit la représentante du ministère de la Justice, "il faut braquer la lumière sur la nature du problème et conjuguer les efforts permettant à toutes les institutions de l'Etat de trouver des mécanismes juridiques à même de réduire l'intensité des violences faites aux femme et leurs répercussions sur la société".

La Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, annuellement célébrée le 25 novembre a pour objectif de sensibiliser les peuples à la question des violences physique et morale commis contre des millions de femmes.

De nombreux facteurs sont à l'origine de ce fléau apparu dans la société algérienne, notamment les traditions et coutumes.  Les pouvoirs publics ont mis en place une stratégie global pour lutter à ce phénomène, à l'image de la consécration dans la Constitution le principe d'égalité entre les deux sexes dans en termes de droits, de devoirs, d'éducation, de travail, de candidature et d'élection.

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