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La Chine ne veut pas d’une visite de Pelosi à Taïwan

Les Etats-Unis en «paieront le prix»

la visite de Mme Pelosi a bel et bien eu lieu, dans la soirée d’hier, et des entretiens avec son homologue Tai Chi-Chang interviendront ce matin.

Rien ne va plus entre la Chine et les Etats-Unis. Pékin a averti, hier, Washington de sa responsabilité au cas où la visite de la présidente de la Chambre des représentants américaine, Nancy Pelosi, durant sa tournée asiatique, concernerait Taïwan. «Les Etats-Unis auront assurément la responsabilité (des conséquences) et devront payer le prix de leur atteinte à la souveraineté et à la sécurité de la Chine», a ainsi affirmé une porte-parole de la diplomatie chinoise, Hua Chunying. Six mois à peine après le déclenchement de l'opération militaire spéciale de la Russie en Ukraine pour riposter aux manoeuvres de l'Otan en Europe de l'Est et aux menaces diverses qu'elles impliquent dans cette région russophone, voilà que Taïwan concentre les ingrédients d'une seconde poudrière qui, si elle explose, aura des répercussions encore plus dramatiques pour l'économie mondiale. Pékin estime, à juste titre, que l'île fait partie de son territoire et a prévenu, plusieurs fois, contre une provocation, notamment américaine. Soufflant le chaud et le froid, les Etats-Unis affirment, de leur côté, qu'ils sont prêts à apporter à Taïwan la protection stratégique nécessaire.
Nancy Pelosi qui se trouvait, hier, en Malaisie, seconde étape de son périple en Asie, alimente nombre de spéculations autour de son passage par Taipei, une initiative dont le président Jo Biden se serait volontiers passé, tant elle met en difficulté son administration alors que la conjoncture interne est de plus en plus défavorable, avec des législatives favorables aux Républicains. La cheffe du camp démocrate, elle, doit se rendre, après Singapour et la Malaisie, en Corée du Sud et au Japon et elle entretient un flou total sur la possibilité d'une escale taïwanaise. Une manière «subtile» de tester la patience de la Chine? Le jeu n'en vaut pas la chandelle car Pékin ne fait aucun mystère de sa détermination à réagir, face à une telle agression.
Hier, Mme Pelosi a affirmé, dans un communiqué, que les Etats-Unis sont «engagés dans un large éventail de discussions sur le moyen d'atteindre les objectifs communs et sécuriser l'Indo-Pacifique». Côté dirigeants et médias taïwanais, la visite de Mme Pelosi a bel et bien eu lieu, dans la soirée d'hier, et des entretiens avec son homologue Tai Chi-Chang interviendront ce matin. À Washington, le département d'État s'efforce de minimiser la crise et considère qu'une telle visite «ne déroge pas à la doctrine américaine de longue date». Les observateurs, également, jugent peu probable un conflit armé tout en s'attendant à une démonstration de force de l'armée chinoise autour de l'île. L'ambiguïté stratégique par laquelle les Etats-Unis ne reconnaissent que le gouvernement chinois mais apportent un soutien majeur à Taïwan comporte le risque d'un réel dérapage. La semaine passée, le président Xi Jinping qui fait de la réunification totale de son pays une priorité absolue a averti les Etats-Unis de «ne pas jouer avec le feu». Il semble que Nancy Pelosi ne soit pas de cet avis, avec une visite qui serait «très dangereuse et très provocatrice» pour Pékin.

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