{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Mandat d'arrêt de la CPI contre Poutine

Un coup d'épée dans l'eau

La Cour Pénale Internationale (CPI) a ceci de particulier qu'au lieu de s'inscrire dans la pratique du droit élémentaire, elle s'aventure trop souvent sur le terrain miné de la politique partisane. On l'a vu, à maintes reprises, se pourvoir contre des dirigeants ou ex-dirigeants africains accusés, non sans raison d'ailleurs, de mille maux et cela ne comportait aucun risque particulier dès lors que les puissances occidentales avaient accordé leur bénédiction.
Par contre, l'extrême prudence, voire l'impuissance avouée, de l'institution s'avère affligeante en ce qui concerne les exactions perpétuelles de l'entité sioniste qu'endure, depuis des décennies, le peuple palestinien. Sur ce plan, déjà, il est évident que la CPI, comme d'autres instances aux prétentions toutes théoriques, pratique le deux poids, deux mesures d'une manière flagrante. Et la démonstration en a été faite avec cette étrange émission d'un mandat d'arrêt international visant le président russe Vladimir Poutine et la commissaire russe aux droits des enfants.
La mesure résulte d'une pression, sinon d'une instruction occidentale, et elle vient confirmer les suspicions sans cesse dirigées contre la CPI par de nombreux pays africains et autres. En outre, elle intervient fort mal à propos, puisqu'elle coïncide avec la visite d'Etat du président chinois Xi Jinping à Moscou, pour renforcer le partenariat stratégique entre les deux superpuissances militaire et économique. Un coup d'épée dans l'eau, en somme. Zelensky a vite qualifié la mesure d' «historique» tandis que le président américain Biden l'a dite «justifiée».
Moscou l'a déclarée, par contre, «nulle et non avenue» avant de riposter hier, avec une enquête pénale contre le procureur Karim Khan et trois juges de la CPI. Très au-dessus de la mêlée, Poutine, lui, a profité de la visite de Xi Jinping qui l'appelle son «vieil ami» pour souligner que la Russie «a toujours accordé et continuera d'accorder la priorité à la coopération avec les Etats africains», ajoutant comme preuve de sa bonne foi que, reconduction ou pas de l'accord sur les céréales, Moscou fournira son blé aux pays amis du continent. C'est dans ce drôle d'imbroglio que se déroulent les retrouvailles entre la Russie et la Chine, pays partisans d'un nouvel ordre international, l'Ukraine qui n'a plus d'ambassade à Pékin depuis deux ans prenant avec appréhension la température des pourparlers au Kremlin.
L'appui diplomatique de Xi est certes mesuré, mais il n'en est pas moins réel, de sorte que Kiev s'abstient de tout commentaire dans l'espoir que la Chine parviendra à ouvrir la porte à des négociations de paix. Mais comme l'Ukraine ne détient aucun levier d'influence, il lui faut surtout consentir des attentes minimales, à savoir que la situation ne se détériore pas davantage sous les coups de boutoir des alliés occidentaux.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours