Barrages: à moitié vides ou à moitié pleins?

Les dernières précipitations avaient suscité l’espoir ! On avait vu l’eau couler à flot dans les barrages de l’est du pays. Celui de Beni Haroun,le plus grand d’Algérie, a même eu droit à un lâcher d’eau après avoir dépassé un taux de remplissage de 100%. Néanmoins, cette situation n’est pas valable pour les 81 barrages que compte le pays. Il y a un grand contraste entre l’est, le centre et surtout l’ouest. Ainsi, selon le directeur général (DG) de l’Agence nationale des barrages et des transferts (Anbt) le taux national de remplissage des barrages dépasse à peine les 40%. « Le stock actuel au niveau de ces barrages a atteint 3,15 milliards de m3,soit un taux de 40.79% jusqu’au 4 mars en cours, et une quantité de distribution de 2,39 millions de m3/jour », a révélé Messaoud Maatar devant les députés de l’Assemblée populaire nationale (APN). Il s’agit d’une belle petite amélioration par rapport aux dernières années. Ce taux n’a pas été atteint depuis près de 5 ans et le début de la forte sécheresse qui frappe le pays. Toutefois, ce n’est pas encore le plein ! Selon les experts, il faut que ce taux de remplissage atteigne au moins les 60% pour que l’on soit à l’aise. Est -ce possible d’ici l’été prochain ? Les mêmes experts se montrent optimistes du fait que le mauvais temps pourrait se poursuivre encore durant les deux prochains mois. En effet, certains modèles météorologiques prévoient des épisodes pluvieux au moins jusqu’au mois de mai prochain. Il se pourrait donc que l’on soit bercé les trois prochains mois entre la pluie et le beau temps. Quoiqu’il en soit, les précipitations ne sont pas encore terminées. Elles se poursuivront au moins jusqu’au début du mois de Ramadhan. Ainsi, Météo Algérie annonce des précipitations jusqu’à mardi prochain, dans les régions du Nord et de l’intérieur du pays. Il est prévu que les fortes pluies s’abattent sur ces régions demain et après- –demain.
La neige devrait faire aussi son retour sur les hauteurs dépassant les 1200 mètres. Alors que les températures varient entre 12 et 19 degrés. Si le beau temps fait son retour à partir de mardi prochain, des épisodes pluvieux marqueront le reste du mois sacré, particulièrement à la fin mars. Ce qui soulève beaucoup d’espoir quant à la sécurité hydrique du pays. Car, ces 3 milliards de m3 d’eau de surface stockés dans les barrages sont devenus une option pour le pays, et non la …base. Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait anticipé les retombées du réchauffement climatique en prenant une sage décision dès le début de son mandat. Il a décidé de passer au non- conventionnel à travers la construction de stations de dessalement de l’eau de mer. Nombre d’entre elles ont été lancées à travers le littoral algérien. Les petites stations ont déjà été livrées alors que les grandes le seront dans les prochains mois. Ce qui doit assécher la soif des Algériens et éviter de vivre des étés cauchemardesques comme ceux de « l’époque Corona ».L’objectif du président Tebboune est d’atteindre le taux de 80% de couverture de l’approvisionnement des citoyens en eau à partir de l’eau de mer dessalée. Cette stratégie à moyen terme a déjà commencé à donner ses fruits. Les réserves du pays en eau de surface étaient quasiment nolles avant que le président de la République ne décide de changer de cap. Jusqu’à cette année, la sécheresse était encore très forte. Ce qui aurait pu nous mener à une situation semblable à celle de la fin des années 1990 où l’on avait pensé à importer de l’eau. Or, aujourd’hui, les citoyens constatentt de jour en jour une amélioration dans la distribution de l’eau potable.
Les plages horaires ont augmenté au fil de l’augmentation de nos réserves. Si la pluie se poursuit, on pourra être tranquille en ayant assuré plus tôt que prévu une sécurité alimentaire et hydrique durable.
Le 30ème engagement du président Tebboune est sur la voie de la concrétisation…