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Alors que les prix sont plus ou moins stables à la veille du Ramadhan

Comment éviter la «fièvre spéculative»?

La société civile est mobilisée. Cela sera-t-il suffisant? Wait and see…

Le Ramadhan, c'est la semaine prochaine! C'est l'heure des préparatifs pour ce mois sacré. Contrairement à d'habitude, à la même période, les prix n'ont pas flambé. Ils demeurent stables, avec même de belles promotions à la clé. Mieux encore, même les tensions auxquelles certains produits de large consommation font face ne sont pas au rendez-vous. Il semble que le marché soit bien achalandé, ce qui permet de couper l'herbe sous les pieds des spéculateurs. Toutefois, les observateurs avertissent sur le fait qu'il ne s'agit que d'une première bataille de gagnée. La guerre est encore longue. Le risque de voir la «fièvre spéculatrice» monter durant les premiers jours du Ramadhan n'est pas à écarter. Surtout que même si la majorité des produits alimentaires sont proposés à des prix plus ou moins raisonnables, certains demeurent très élevés. C'est le cas du poulet qui ne veut pas redescendre sur terre. Malgré les mesures décidées en haut lieu, l'ouverture des importations, son prix continue d'avoisiner les 500 dinars le kg. De même pour la viande de mouton et certains fruits et légumes. Les spécialistes mettent cela sur le dos d'une stratégie bâclée ne permettant pas aux mesures décidées par le Président d'avoir l'impact attendu. À l'exemple du poulet importé proposé à un prix référentiel que l'on n'a presque pas vu sur le marché. Il ne s'agit là que de petits exemples pour dire que le risque de voir de nouveau la mercuriale «chauffée» pendant le mois sacré n'est pas écarté. Le challenge est donc d'éviter que la «mafia» de la spéculation ne reprenne les choses en main. Comment? Le contrôle incessant et les sanctions sévères sont les seuls mots d'ordre. Le gouvernement a brandi la menace de la loi contre la spéculation pour avertir tout commerçant qui serait tenté de s'enrichir sur le dos des Algériens durant ce mois béni. Ils risquent jusqu'à dix ans de prison et de grosses amendes. Des descentes ont été faites, des personnes arrêtées et condamnées afin de montrer l'exemple. Des brigades mixtes ont été mobilisées pour contrôler les marchés et différents commerces durant tout le mois sacré, à toute heure et 7 jours sur 7. La société civile a même été mobilisée pour venir en aide à ces agents de contrôle.
Le président de l'Association de protection et d'orientation du consommateur et son environnement (Apoce), Mustapha Zebdi, a annoncé que les membres de son association ont été mobilisés pour accompagner les contrôleurs des prix et de la qualité. Il s'agira de signaler toutes les infractions commises afin d'offrir une plus grande couverture des commerces à l'échelle nationale. Surtout que cette association de protection des consommateurs dispose d'un centre d'appel, en plus des réseaux sociaux pour prendre en charge les réclamations des citoyens. Une conscience sociétale pour permettre d'éviter que le virus de la spéculation ne se propage durant ce mois censé être béni. Le gouvernement table aussi sur une stratégie de vente directe, du producteur au consommateur afin d'impacter sur le marché et pousser les autres commerçants à suivre la tendance baissière. Il est question des marchés spéciaux du Ramadhan qui ont déjà ouvert leurs portes, apportant avec eux leurs lots de surprises. Cela même si certains manques sont encore constatés. Des points de vente pour les produits halieutiques sont aussi prévus. À Alger, par exemple, 12 points de vente des produits de la pêche vont ouvrir durant ce mois de Ramadhan. Les légumes secs, les céréales et le blé auront aussi leurs points de vente spéciaux. Il est prévu l'ouverture de 310 unités au niveau national. Cela en plus des stands ouverts au niveau des marchés du Ramadhan. D'autres mesures ont été prises pour assurer un Ramadhan plus serein aux Algériens. Pour l'instant, elles semblent donc avoir porté leurs fruits. Mais il faudra continuer sur la même lancée, avec la même sévérité et le même sérieux. Il n'est pas question de voir, par exemple, les marchés du Ramadhan vidés dès les premiers jours sans être achalandés par la suite comme c'était le cas les années précédentes. Ce qui les avait transformés en coquilles vides, n'ayant aucun impact sur le marché. L'anticipation et la planification sont essentielles pour répondre à la demande, mais aussi pour mettre ces points de vente dans les endroits accessibles à tous. Il n'est plus question d'amuser la galerie avec des coups de Com's pour une mercuriale que l'on ne voit qu'au JT de 20h de l'Eptv. Espérant donc que les leçons ont été retenues. Wait and see...

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