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Les femmes grandes perdantes des élections locales

Des assemblées machistes?

Les Algériens semblent encore «réticents» à l’idée de confier les rênes de leurs communes à des femmes. Pourtant, les rares dames qui ont accédé au poste de maire ont connu beaucoup de réussite.

Zéro femme élue! Nous ne sommes pas dans une région rurale du pays mais bien dans une grande commune de la capitale. Il s'agit de l'APC de Bab Ezzouar où la future équipe dirigeante de la mairie sera 100% masculine. Aucune dame n'occupera l'un des 23 sièges de cette assemblée communale. Un terrible constat qui n'est pas «unique» à cette ville. Les élections locales de samedi dernier ont
«dépouillé» plusieurs autres collectivités de leur «âme» féminin. À l'image des Eucalyptus dans la banlieue sud-est d'Alger. Sur les 33 sièges de cette agglomération, fortement touchée par le terrorisme islamiste durant la décennie noire, on note également l'absence du genre féminin parmi les nouveaux élus. Même dans les APC où elles ont réussi à se faire élire, leur nombre reste marginale. À Rouiba, par exemple, elles ne seront que 3 sur 23 élus. Ce qui représente à peine plus de 13% de cette nouvelle assemblée. Les chiffres officiels de la représentativité des femmes au niveau des assemblées locales n'ont pas encore été révélées par l'Autorité nationale indépendante des élections (Anie), au moment où nous mettons sous presse. Néanmoins, les premières observations laissent croire qu'ils sont appelés à diminuer par rapport à la dernière mandature. Elles ne représentaient que 27,54% des élus au niveau des APC. Pis encore, la majorité d'entre elles ne fera office que de figuration dans le nouvel échiquier politique des communes. Rares sont celles qui occuperont un poste de responsabilité. Pourtant, les quelques dames qui ont pris les destinées de leurs villes, ces dernières années, l'ont fait avec beaucoup de réussite et d'exemplarité. Zahia Benkara en est la parfaite illustration. La présidente de l'assemblée communale de Chigara, une petite bourgade dans la wilaya de mila, a défrayé la chronique à travers le travail remarquable qu'elle a accompli durant les 4 années de sa présidence. Élue sous les couleurs du parti islamiste, le MSP, elle a réussi à améliorer le quotidien des habitants de cette commune pauvre, à travers la réalisation de plusieurs projets d'utilité publique. Berkane Siham est aussi un exemple de réussite. Ayant pris à mi-mandat les destinées de sa commune Tazmalt (wilaya de Béjaïa), cette jeune femme s'est illustrée en quelques mois en menant à la réussite plusieurs projets dans le cadre de la rénovation de sa commune. L'un d'eux a été d'équiper une école des panneaux solaires. Un cadeau pour l'environnement qui a surtout permis de réduire les dépenses de son APC. Des exemples de réussite qui ne semble pas avoir convaincu les électeurs. Ils sont toujours aussi réticents à voir une femme aux «commandes». Le nouveau mode de scrutin avec la liste ouverte leur aura donné l'occasion d'exprimer cette «réticence» à travers l'urne. C'est d'autant plus vrai avec la suppression de la règle des «quotas» pour promouvoir la présence des femmes en politique. Les spécialistes sont unanimes à dire que le nouveau régime électoral aura été fatal aux dames. Certes, le poste prestigieux de président d'APC d'Alger -Centre devrait être occupée par une maire. Toutefois, cela ne doit pas être l'arbre qui cache la forêt. Beaucoup de nos assemblées restent «machistes». Le chemin est donc encore long pour voir nos femmes «s'émanciper» en
politique... 

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