Faid et Cherfa se concertent

Un secteur agricole performant, c'est assurer sa sécurité alimentaire. C'est l'objectif de l'Algérie qui a mis le paquet pour que ce secteur se développe et réponde à ses attentes, celles de sa population. À commencer par le débarrasser de toutes ces embûches qui l'en empêche. C'est dans ce sens que s'est tenue, le 3 mars, une réunion de concertation interministérielle visant à identifier et à lever les obstacles liés à l'exécution et au financement des programmes d'investissement du secteur de l'agriculture. Elle a été présidée conjointement par le ministre des Finances, Laâziz Faid, et le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Youcef Cherfa, qui ont examiné de près les défis auxquels est confronté le secteur de l'agriculture, mettant en lumière l'importance stratégique de ce dernier pour l'économie nationale. Des discussions approfondies ont eu lieu afin de développer des solutions concrètes pour surmonter les contraintes actuelles et libérer le plein potentiel du secteur agricole. Le grand argentier du pays a, à ce propos réaffirmé l'engagement de son département à soutenir vigoureusement le secteur de l'agriculture en l'accompagnant dans une vision reposant sur le nouveau mode de gouvernance des finances publiques. La gestion des affaires du pays repose, en effet, désormais, sur des critères clairs et précis. Gouvernance sans faille, transparence, communication...Des maîtres-mots que le ministre des Finances a érigés en règle, en principes. Il avait présidé, à ce propos, le 9 décembre 2023, une réunion de coordination, rassemblant les cadres du secteur des finances. L'objectif était d'évaluer la mise en oeuvre des décisions précédentes et de définir de nouvelles orientations pour renforcer la gouvernance et accroître la transparence. Ce qu'il propose ainsi, pour le secteur de l'agriculture, repose sur du solide. La nécessité de planifier, programmer et diversifier les sources de financement pour assurer une croissance durable du secteur, a été en effet mise en exergue par Laâziz Faid. À quoi s'est engagé le ministre de l'Agriculture? Youcef Cherfa a notamment insisté sur l'impératif de garantir la sécurité alimentaire du pays. L'importance d'une coopération étroite entre toutes les parties prenantes pour assurer la stabilité du marché et la disponibilité continue des produits alimentaires de base, a été soulignée par le successeur de Mohamed Abdelhafid Henni. Un chapelet de mesures, ont été prises pour la circonstance. Il s'agit notamment de mesures financières ciblées, d'initiatives visant à renforcer la résilience du secteur face aux fluctuations du marché international et aux changements climatiques. Laâziz Faid et Youcef Cherfa ont, en la circonstance, affiché leur détermination à créer un environnement propice à la croissance durable de l'agriculture, favorisant ainsi la sécurité alimentaire nationale. L'Algérie considère sa sécurité alimentaire comme une question d'indépendance et de souveraineté. Des efforts colossaux ont été mis en oeuvre pour y parvenir. L'objectif a été fixé à 2024-2025. Le président de la République avait affirmé, le 28 février 2023, que l'Algérie est capable aujourd'hui, grâce à ses potentialités et ses atouts, de réaliser son autosuffisance alimentaire d'ici 2024-2025. «Je pense que nous ne sommes pas très loin d'atteindre notre indépendance alimentaire. Quelques étapes encore à franchir et nous y parviendrons sûrement et sans contrainte. Nous accéderons à l'autosuffisance d'ici 2024-2025», avait déclaré Abdelmadjid Tebboune dans son allocution prononcée à l'ouverture des travaux des Assises nationales de l'agriculture placées sous le thème «Agriculture: pour une sécurité alimentaire durable». La cadence doit s'accélérer...