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Chef historique, guerrier, diplomate et négociateur

Krim Belkacem, l’homme d'Évian

Les accords d’Évian ont mis un terme à 132 ans de colonisation abjecte, barbare, inhumaine et à huit ans de guerre.

L'Algérie célèbre un évènement phare de son histoire contemporaine. Il s'agit de la fête de la victoire, le 19 mars 1962. L'arrêt officiel des combats et le cessez-le-feu ont été annoncés et la reconnaissance de l'Algérie indépendante et souveraine a été entériné via des négociations qui ont pris le nom de «négociations d'Évian». L'annonce officielle de l'arrêt de la guerre a semé la joie dans les esprits, surtout que cela a été fait d'une manière qui a permis aux négociateurs algériens de bien négocier l'indépendance et la souveraineté du pays dont le Sahara inclus, puisque cette question a constitué la véritable entrave à même d'arrêter les négociations, momentanément.
Les accords d'Évian ont été signés entre les représentants du gouvernement français, conduits par Louis Joxe et ceux du Front de libération nationale, le FLN, conduits par Krim Belkacem.
Les accords d'évian ont mis terme à 132 ans de colonisation abjecte, barbare, inhumaine et à huit ans de guerre.
Albert Camus avait fait des déclarations politiques concernant le sort de la France en maintenant le statu quo colonial en l'état en Algérie. Dans ce sens, il a fait allusion à la situation en rapport avec les négociations d'Évian et les conséquences qui en ont résulté. À ce propos, il a souligné que «La France se trouvera forcée de lâcher les Arabes et les Français. Si ce dernier malheur arrivait, les conséquences seraient nécessairement graves et les Algériens ne seraient certainement pas seuls à entrer en sécession. Si l'homme échoue à concilier la justice et la liberté, alors il échoue à tout», a-t-il déclaré.
L'évènement est grandiose, cela renseigne sur la lourde responsabilité prise par les chefs de la révolution algérienne d'aller négocier avec la France coloniale qui cherchait à faire dans la tergiversation, afin de les mettre dans un pétrin qui se soldera par la signature d'un accord de pacotille et sans signification quant à l'essentiel, à savoir l'indépendance et le recouvrement de la souveraineté.
Le rôle de la délégation du GPRA, à sa tête Krim Belkacem, lors de la signature des accords d'Évian, le 18 mars 1962 qui ont mis fin à la guerre d'Algéri,e a été prépondérant et déterminant. Il a mis l'objectif et le préalable de l'indépendance comme principe inaliénable dans les négociations. Cette détermination renseigne sur la rigueur politique de Krim Belkacem et la discipline dans la gestion des affaires de la révolution.
Pour rappel, la délégation, présidée alors par Krim Belkacem, était composée de Tayeb Boulahrouf, Saâd Dahlab, Mohamed Seddik Benyahia, Krim Belkacem, Benmostefa Benaouda, Redha Malek, Lakhdar Bentobal, M'hamed Yazid. Ces négociateurs n'ont pas cédé pour ce qui est du maintien et la défense des principes de la révolution nationale dont l'objectif central résidait dans le recouvrement de la souveraineté nationale et l'indépendance du pays.
Ces négociations ont révélé que la personnalité de Krim Belkacem a joué un grand rôle pour arriver à la dernière mouture des accords où les intérêts de l'Algérie souveraine et indépendante ont été sauvegardés et maintenus.
Il est un modèle pour ceux qui ambitionnent, aujourd'hui, de construire l'Algérie nouvelle, celle dont la trajectoire a été déviée. Le nom de Krim Belkacem demeure, à ce titre, une référence et reste intimement lié à cette Algérie une et indivisible dont ont rêvé ses compagnons d'armes et lui. Retour sur des tractations qui auront duré près d'une année.
D'ailleurs, les pourparlers, qui ont été suivis et encadrés par Krim ont eu lieu aux Rousses, près de la frontière suisse... Il était question de mettre fin à une colonisation féroce qui a duré plus de 130 ans. Il a été à la tête de la délégation qui allait négocier l'indépendance de l'Algérie, secondé par des hommes qui feront briller de mille feux une diplomatie née dans les maquis.
Krim Belkacem symbolise à plus d'un titre, l´un des plus fabuleux combats menés par un révolutionnaire algérien contre le colonialisme français, pour la liberté des peuples à disposer d'eux-mêmes...
Le 19 mars 1962 est une date qui se confond avec la naissance de l'État algérien, indépendant et souverain, après une longue période de lutte et de combat libérateur. 

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