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89,71 tonnes de produits alimentaires impropres saisies durant le Ramadhan

L'ampleur d'un désastre

Des images choquantes ont été partagées sur les réseaux sociaux montrant tout sauf des produits propres à la consommation. Un vrai danger pour la santé publique...

Qu'est-ce qui se cache derrière ce que l'on mange? Des fois, il vaudrait mieux ne rien savoir tellement la catastrophe est grande. On a eu un avant-goût durant ce mois sacré. Sur les réseaux sociaux, les services de la répression des fraudes partagent avec nous presque chaque jour leurs découvertes. On passe de la zlabia cuite dans des fûts d'huile pour moteurs au kalbalouz préparé parterre dans des hangars où l'on ne pourrait même pas faire de la mécanique en passant par la ´´cherbet´´ préparée dans le même bidon qui sert pour les sanitaires ou faire le parterre. Cela sans parler des gâteaux badigeonnés sur des pinceaux de chantier où les pâtes de pain ou brioches préparés avec des mélangeurs pour...ciment. La saleté des lieux et du matériel est un truc que l'on n'évoque même plus tellement on s'est habitué à la chose. On est devant tout sauf une cuisine pour préparer des produits propres à la consommation! C'est un vrai désastre hygiénique qui menace fortement la santé des citoyens. Le pire c'est que les choses prennent de plus en plus d'ampleur. Les commerçants fabricants ne respectent plus aucune norme. Ils ont beau bien décoreré leurs boutiques, ce qui se cache derrière est «criminel». On a ainsi pu voir des boulangeries ou restaurants, bien décorés, très modernes mais en cuisine c'est un autre décor. Beaucoup de commerçants sont devenus avides de gain facile et rapide, au détriment du minimum pour leurs clients. Durant le mois de Ramadhan, censé être celui de la piété, ils redoublent d'intensité dans leurs magouilles. Ils profitent de la fièvre acheteuse des citoyens pour leur fourguer tout et n'importe quoi. Les services du ministère du Commerce viennent de donner des chiffres qui donnent froid dans le dos. « Rien que durant les dix premiers jours du Ramadhan, 89,71 tonnes de produits alimentaires non conformes ou impropres à la consommation d'une valeur de 46,5 millions DA ont été saisies», indique le département de Tayeb Zitouni. Comme on pouvait s'y attendre, c'est le manque d'hygiène qui arrive en tête de ces infractions. «Les infractions relevées portent sur l'absence d'hygiène et de salubrité (60%), l'absence d'autocontrôle (11%), la vente de produits impropres à la consommation (10%)», révèle la même source. «Il est aussi question de défaut d'étiquetage (4%), le non-respect de l'obligation de sécurité des denrées alimentaires (4%), le non-respect de l'obligation de sécurité des produits (3%), l'obstruction aux agents de contrôle (2%) et d'autres infractions (6%)», ajoute t-elle. Au total, les services de la répression des fraudes ont fait 30.770 interventions.«Celle ayant donné lieu à la constatation de 4.913 infractions, à l'établissement de 4.546 procès-verbaux de poursuite judiciaire et à la proposition de fermeture de 121 locaux commerciaux», précise la même source. C'est-à dire que près de 15% des commerces contrôlés n'étaient pas en règle en matière d'hygiène ou de conformité de leurs produits.C'esténorme! Et encore, il ne s'agit là que de la face visible de l'iceberg. Les agents ne peuvent pas être partout. Ce qui fait que beaucoup de commerçants aux mêmes pratiques dangereuses sont passés sous les mailles du filet. Ils continuent d'empoisonner les clients avec leurs «recettes magiques» saupoudrés de germes. A cela, il faut ajouter les produits à l'origine inconnus proposés à même la rue. Ou encore, la nouvelle mode de «suppléant» chimique de certains produits tels que les préparations fromagères, les oeufs en poudre ou encore le beurre en arôme. Elles ont du produit qu'elles sont censés être que le nom, parfois un goût approximatif. Les nutritionnistes et les médecins ne cessent de mettre en garde contre ces produits peu coûteux, mais chers pour la santé. Certains de ces spécialistes révèlent que, par exemple, dans certaines préparations fromagères il n' y a pas une goutte de lait ou de fromage. On vous laisse imaginer les mélanges explosifs qu'ils vous ont concoctés pour vous fournir les grands bidons de fromage à bas-coût. Le problème c'est que même les restaurateurs ou pâtissier utilisent ce type de produits riches en conservateurs et autres produits classés cancérigènes. Les citoyens doivent faire attention. Il est temps qu'ils développent une véritable culture de la consommation. Il est inconcevable qu'en 2024 on continue d'acheter de la mayonnaise dehors dans les marchés exposés au soleil, du pain vendu sur les trottoirs ou des grillades de viandes chez des vulcanisateurs ou garages de mécanique qu'ils transforment le soir en «resto» en plein air. On doit absolument savoir ce que l'on a dans nos assiettes et être exigeant avec ces choses que l'on paye rubis sur l'ongle. Il y va de notre santé et celle de nos enfants...

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