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Le Comité bilatéral frontalier algéro-mauritanien s'est réuni, hier, à Alger

L'attaque marocaine a dominé les débats

Les camionneurs algériens assassinés par le Maroc, faisaient le trajet Ouargla-Nouakchott.

Une semaine après le lâche assassinat par le Maroc de trois Algériens dans les territoires sahraouis, ministres de l'Intérieur algérien et mauritanien se sont rencontrés, hier, à Alger. La première session du Comité bilatéral frontalier algéro-mauritanien, programmée depuis plusieurs mois, s'est tenue, hasard du calendrier, quelques jours après une attaque meurtrière, ciblant des camionneurs algériens qui faisaient le trajet Ouargla-Nouakchott. C'est dire que les deux pays sont directement concernés par le crime marocain qui s'apparente au terrorisme d'État. Le sujet ne pouvait être ignoré par le ministre de l'Intérieur, Kamal Beldjoud. «Nous oeuvrons à sécuriser toutes les régions du pays», a-t-il indiqué. Le ministre n'a pas fait dans la nuance. Il a clairement qualifié l'assassinat des trois ressortissants algériens d' «acte criminel lâche perpétré par le Makhzen». L'identité du criminel ne fait donc aucun doute. Son homologue mauritanien, Mohamed Salem Ould Merzoug,a insisté sur «le bon voisinage et le travail au mieux des intérêts des deux pays et des deux peuples frères». Il reste, cependant, que la coopération algéro-mauritanienne a été frappée au coeur dans l'objectif, certainement de la réduire à sa plus simple expression.
Mais la tentative marocaine de saper la dynamique née entre les deux pays voisins n'affectera pas leur détermination. Pour cause, Beldjoud a plaidé en faveur d'une commission sécuritaire conjointe chargée de sécuriser les deux pays. «Cette commission sécuritaire proposera des mesures garantissant la sécurité des deux pays et l'intégrité de leurs citoyens», a précisé le ministre de l'Intérieur. Le bombardement dont étaient victimes les trois Algériens rend nécessaire une réflexion en ce sens, puisqu'il est désormais admis que la sécurité transfrontalière se pose avec acuité. Visiblement sensibilisés sur cette importante question, l'on s'attend à ce que le voeu de Beldjoud de voir s'intensifier les rencontres périodiques de concertation dans la région, se concrétise. Et c'est d'autant plus urgent que les échanges transfrontaliers se densifient de manière significative. Les opérateurs économiques de toutes les régions de l'Algérie interviennent dans le flux commercial terrestre entre les deux pays. Le ministre mauritanien confirme, de son côté, le fait que «le premier passage frontalier officiel entre les deux pays, a donné une forte impulsion aux relations de coopération bilatérale».
Il faut dire que le Comité bilatéral frontalier algéro-mauritanien a son pendant à la frontière algéro-nigérienne, qui s'est réuni récemment à Alger. D'importantes perspectives ont été identifiées, dont le passage par le Niger du gazoduc transsaharien liant l'Algérie au Nigeria. il y a également été question de formation par l'Algérie de la police nigérienne. Le même schéma est aussi imprimé au partenariat avec le Mali. Cela sans oublier les discussions avancées avec la Libye pour la réouverture du poste frontalier de Debdeb.
Ce déploiement concret de l'Algérie en direction des pays voisins apporte déjà une plus-value au commerce extérieur. Le premier constat fait par les opérateurs nationaux tient justement à la forte demande exprimée par leurs partenaires, confirmant un sérieux engouement pour les produits algériens. Outre la dimension économique, l'Algérie engrange des bénéfices stratégiques, puisqu'à terme, il est question de sécuriser de larges bandes frontalières, aujourd'hui difficiles à contrôler. Il faut dire que l'attentat terroriste contre les trois camionneurs algériens prouve que le rapprochement régional ne plaît pas à Rabat.

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