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Le spectre d’intempéries de crues ravageuses plane

La menace permanente

L’Algérie a vécu un été, en partie dramatique, et doit se préparer à un automne, voire aussi à un hiver dangereux sur certains aspects.

L'été 2022 a connu plusieurs épisodes caniculaires. Les périodes de fortes chaleurs se sont faites plus nombreuses et plus étalées dans le temps. Les Algériens avaient vécu des catastrophes écologiques les deux étés qui ont précédé, avec à la clé des dizaines de victimes dans les incendies qui ont ravagé des milliers d'hectares de couvert végétal. Les trois dernières années pénibles sur le front de la lutte contre les incendies ont forcé la conviction au sein de l'opinion nationale que la prochaine saison estivale sera certainement aussi compliquée à négocier, notamment au niveau de l'ensemble des massifs forestiers du pays.
Les Algériens s'apprêtent à accueillir l'automne dans la foulée de la rentrée scolaire, tout en nourrissant l'espoir d'une pluviométrie plus généreuse que celle des années précédentes. Il n'est malheureusement pas admis que la prochaine saison des pluies soit plus arrosée. Pis encore, les climatologues préviennent contre de longues périodes de secoueuses, entrecoupées par d'intenses épisodes orageux où l'équivalent de plusieurs mois de pluie s'abat sur une région du pays en l'espace de quelques heures seulement. Le phénomène est bien connu en Algérie. Les inondations de Bab El Oued qui ont emporté près d'un millier de vies humaines ont été causées par des trombes d'eau pluviale. Il a plu l'équivalent de 2 mois de précipitations en l'espace d'une seule nuit.
Le traumatisme n'est pas encore totalement évacué plus de 20 ans plus tard. Ce qui s'est passé ce 10 novembre 2001 n'était pas si exceptionnel que cela. Le phénomène s'est répété encore et encore dans d'autres wilayas du pays. Ghardaïa, Bordj Badji Mokhtar et dans bien d'autres localités du pays. Les inondations de fortes ampleurs se font de plus en plus nombreuses et chaque année a son lot de wilayas sinistrées et de victimes de ce qui est désormais décrit comme les premières conséquences du dérèglement climatique qui touche l'ensemble de l'humanité. Dans les pays longeant les océans, ce sont les ouragans qui se multiplient à une cadence effrayante. Aucun pays n'échappe à la logique du réchauffement de la planète. L'Italie qui a perdu 12 de ses citoyens dans de gigantesques inondations et le Pakistan qui a enregistré pas moins de 1300 décès et le tiers de son territoire sous l'eau ont, disons-le, inauguré à leurs dépens une saison automnale, dont les anomalies climatiques risquent de s'aggraver, tant au niveau des régions océaniques que dans le Bassin méditerranéen. Il est entendu que l'Algérie ne sera pas en reste de cette série cataclysmique déjà annoncée par les climatologues.
En Algérie, les autorités centrales et locales savent de quoi il retourne, pour avoir déjà eu à gérer des événements climatiques extrêmes. Le mot d'ordre est de se tenir prêt à toute éventualité et en tout point de la République. Les orages de très fortes intensités peuvent être prévenus avec quelques heures d'avance, mais à ce jour, personne n'est en mesure d'en réduire l'impact sur les villes et villages qui se trouvent sur leurs chemins. Comme pour les feux de forêt face auxquels il fallait réunir un maximum de moyens et attendre la survenue d'un incendie, les pouvoirs publics, les agriculteurs, les citoyens lambda n'ont d'autres choix que de sauver ce qui peut l'être et prier, en attendent, que l'orage passe.
Ce n'est pas propre à l'Algérie, mais le lot de toute l'humanité, appelée à vivre des moments très difficiles durant les saisons estivales et automnales. Aussi, il ne s'agit pas de s'apitoyer sur le sort des infrastructures potentiellement potentielles victimes des épisodes orageux des prochaines semaines, mais tout faire pour réduire au mieux le nombre de décès humains. En tout état de cause, il est scientifiquement établi que la région méditerranéenne est la plus touchée par le réchauffement de la planète et la sécheresse endémique qu'elle subit, depuis des décennie, atteste de sa fragilité face aux éléments de la nature.
L'image de carte postale qui représente les pays du pourtour méditerranéen comme tempérés, à climat doux est révolue. L'Algérie a vécu un été, en partie dramatique, et doit se préparer à un automne, voire aussi à un hiver dangereux sur certains aspects. Il n'est désormais plus de saison où l'on pensera être à l'abri.

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