Le ministère du Commerce enquête

La liste des laboratoires de la répression des fraudes rattachés au ministère du Commerce s'est allongée, avec la création d'une nouvelle structure à la wilaya de Bordj Bou Arréridj. La toute dernière structure vient d'être inaugurée par le ministre du secteur. S'exprimant à l'occasion, il a indiqué que «cette structure permettra d'effectuer des analyses réelles et crédibles des eaux minérales». Il n'y a pas de fumée sans feu, dit l'adage, et ce n'est pas pour rien que Zitouni s'est prononcé la-dessus. Autrement dit, il y a un doute sur la conformités de certaines marques. Cette assertion se voit confortée par le message qu'il a lancé en direction des unités d'embouteillage des eaux minérales, qui représentent 63 marques commerciales existantes sur le marché algérien, leur rappelant «l'importance de respecter les normes sanitaires, techniques et scientifiques de chaque type de ces eaux minérales». Le ministre du Commerce ne s'arrête pas là et affirme que «les services du ministère ont reçu plusieurs doléances et réclamations de certaines associations de protection des consommateurs, estimant que certaines composantes incluses dans le label ne seraient pas conformes avec la réalité, dans certaines marques». Chose qui ne va pas passer sans sanctions.
Zitouni a, en effet, affirmé dans ce cadre, que son département fait face à ces pratiques par la prise de mesures réglementaires fermes à l'encontre des contrevenants. Il a indiqué qu' «une commission mixte des ministères du Commerce et de la Promotion des exportations, et de l'Hydraulique a été constituée pour la reconsidération de toutes les unités de remplissage des différents types d'eaux minérales afin de protéger le consommateur d'une part et accompagner les producteurs d'autre part».
Des mises en garde à prendre au sérieux; les premières sanctions ne devraient pas tarder, comme cela a été le cas lors des polémiques sur la qualité des eaux minérales.
De nombreux lots de plusieurs marques avaient déjà été retirés des marchés. De retour aux déclarations du ministre du Commerce, celui-ci a fait état de la création prochaine d'un autre laboratoire à la même wilaya, qui s'occupera des analyses de montage des produits électroménagers d'autant que cette wilaya est réputée pour être un pôle des industries électronique et équipements électroménagers. «Nous sommes tenus d'accompagner et de soutenir l'industrie manufacturière afin de réduire les importations et de permettre aux citoyens d'acquérir un produit local à des prix raisonnables, notamment les climatiseurs», a déclaré le ministre.
«Les unités de production en Algérie ont la capacité de produire trois millions d'unités de climatiseurs, et alors que le marché national n'a besoin que de 1,2 million d'unités et donc on travaillera à exporter la quantité restante», a-t-il souligné. «Toute augmentation pouvant affecter les climatiseurs est impardonnable», a-t-il conclu d'un ton menaçant.
Par ailleurs, il y a lieu de noter que les agents de contrôle de la qualité et de la répression des fraudes ont intensifié, ces jours-ci, les opérations de contrôle inopinées.
Les climatiseurs sont sur la liste des produits à surveiller, afin d'éviter que le scénario de l'année dernière se répète. Ce produit de l'électroménager a été touché par une nouvelle série de hausses des prix ayant marqué la saison estivale de 2023. Certains commerçants indélicats avaient profité de la canicule pour écouler leur marchandise à des prix plus chers. Leurs prix étaient inaccessibles aux petites bourses, car les augmentation frôlaient les 20 000 DA, comparativement aux prix pratiqués avant la saison estivale. Affaires à suivre..