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Jean Castex

«Nous partageons le legs du passé»

Des deux rives de la Méditerranée, la crise diplomatique entre Alger et Paris est instrumentalisée aussi bien par la droite française que les islamistes algériens à des fins électoralistes.

Jamais deux sans trois. Après les regrets d'Emmanuel Macron et l'appel à l'apaisement des «blessures mémorielles» et à bâtir «un solide partenariat entre la France et l'Algérie» de Jean-Yves Le Drian, c'est au tour de Jean Castex de revenir à la charge en prônant l'«ouverture». Dans un entretien au mensuel Historia, le Premier ministre français estime que «toute la plus-value de l'homme consiste à lutter contre le tragique de l'Histoire.
En période de crise, la tentation systématique est de nous replier sur nous-mêmes» mais «le repli sur soi n'est jamais la solution», poursuit Jean Castex. Jugeant que «la Nation, c'est un croisement, et non une pureté», et du fait que l'histoire de la France s'est croisée avec celle de l'Algérie, à travers la colonisation française, notamment Jean Castex estime que les deux pays partagent «un passé commun». «D'abord objectiver, connaître, raconter. Il ne peut pas y avoir d'autre voie que la réconciliation des peuples. On ne peut pas se réconcilier si on n'est pas lucide sur ce qui s'est passé», a-t-il déclaré ajoutant que la guerre d'Algérie, «c'est notre passé commun». Un «passé commun» que l'Algérie n'a pas choisi mais subi. C'est notre passé commun avec ses parts de drames, de malheur, mais aussi de bonheur, de réussites, ses parts de mélanges et d'échanges», ajoute le haut responsable français omettant au passage de souligner les crimes commis par la France en Algérie. Sur sa lancée, le Premier ministre français trouve qu'«il faut en faire l'inventaire et non pas le jugement», tout en précisant qu'il faut s'éloigner de «la simplification et la démagogie», ainsi que de «la nostalgie». Ainsi, selon Jean Castex, la crise diplomatique entre Alger et Paris -instrumentalisée aussi bien par la droite française que les islamistes algériens à des fins électoralistes- trouve ses origines dans le passé colonial. «On voit combien cette affaire continue à hanter les mémoires», a-t-il remarqué. Et de poursuivre, «elle illustre parfaitement cette présence du passé dans l'explication d'événements présents». Une sortie médiatique qui n'a pas laissé de marbre le président du Conseil de la nation. Intervenant à l'issue de l'adoption de la loi de finances 2022 par le Conseil de la nation, Salah Goudjil a affirmé que «nombre de relations liant l'Algérie à d'autres pays doivent être tirées au clair, notamment les relations avec la France».
Pour Salah Goudjil, la campagne électorale de la prochaine présidentielle en France s'appuyait sur les anciens «colons» soutenant qu'une telle démarche est inadmissible. À cet égard, Salah Goudjil a relevé que le colonisateur français, après son départ de l'Algérie, s'est constitué «sous forme de partis, de lobbies et d'associations, autrefois dissimulés, mais décidés, récemment, à se laisser émerger». Faisant le distinguo entre le peuple français et l'occupation française, Salah Goudjil a affirmé que «l'Algérie n'a pas fait la guerre au peuple français, mais à l'occupation française». évoquant «les relations importantes» liant l'Algérie et la France, le président de la chambre haute du Parlement a affirmé qu'il faudra les «prendre en considération» eu égard à la forte communauté algérienne établie en France. Une approche «correcte» traduite dans les déclarations du président de la République et du ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger. Pour Salah Goudjil, «lorsque la partie algérienne engage le dialogue, elle le mène toujours la tête haute».

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