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Début de la scolarité des enfants

Quel est l'âge idéal?

Que l'on se pose la question dans le secteur de l'Éducation nationale, ou dans celui des experts, l'appréciation sur l'âge de la scolarisation des élèves n'est pas la même.

À l'approche de la rentrée scolaire, tous les parents ayant des enfants âgé de 5 ans se posent les mêmes questions: quel est l'âge idéal pour envoyer nos protégés à l'école? L'âge influe-t-il sur les résultats de leur apprentissage? L'avis des acteurs de la famille de l'éducation diffère d'un camp à un autre. Les appréciations faites par la tutelle, les syndicats et les experts font l'objet de divergences de fond sur la question. L'autorisation d'accès en classe de première année primaire à la prochaine rentrée scolaire pour les enfants âgés de 5 ans, a relancé le débat sempiternel de l'âge de scolarisation des élèves. Le ministère de l'Éducation nationale a décidé, qu'une dérogation sera accordée aux enfants nés du 1er janvier au 31 décembre 2016, comme rapporté par des médias nationaux. La faisabilité du recours à la dérogation d'inscription permettant aux enfants de 5 ans d'accéder en classe de première année primaire, fixé initialement et obligatoirement à 6 ans, dépend toutefois de la disponibilité des places pédagogiques dans les écoles.
Le manque de places pédagogiques n'est pas la seule question qui pose problème chez les syndicats et les experts. Nombreux sont parmi ces derniers qui se disent «ne pas être d'accord» avec cette démarche entreprise depuis des années par la tutelle. C'est le cas, notamment d'Ahmed Khaled, président de l'Association nationale des parents d'élèves, qui fait part, de son souhait de «généraliser l'accès au préscolaire à tous les enfants». Contacté par nos soins, ce dernier nous dira également «en attendant l'âge de six ans réglementaire, l'année devrait être uniquement consacrée à la scolarité des élèves en préscolaire». Notre interlocuteur n'est pas le seul à plaider pour cette démarche qui se heurte au problème de manque d'espaces pédagogiques pour la généralisation de l'éducation préscolaire. Boualem Amoura, président du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef), partage le même avis. «Les chérubins devraient être inscrits au préscolaire dès l'âge de 5 ans et accéder en première année à l'âge de 6 ans», a-t-il dit d'emblée. Poursuivant, Amoura ne mâche pas ses mots et déclare: «Le préscolaire n'est pas généralisé en Algérie et certains responsables à tous les niveaux du secteur utilisent le clientélisme, le népotisme et la corruption pour la délivrance des dérogations d'âge! Il y a discrimination!»
Rappelant que «le Satef milite pour une école publique de qualité et accessible pour tous, Amoura a qualifié «les classes de préscolaire de garderies!» «Le Satef revendique le retour à l'ancien système d'enseignement au primaire qui était étalé sur une période de six années de scolarité, au vu de l'actuel niveau de l'école algérienne qui demeure très faible. Nos enfants auront ainsi du temps pour les activités périscolaires, sport, musique, dessin... Pour trancher sur la question, nous avons sollicité l'avis du professeur Madjid Tabti, chef de service pédopsychiatrie, à l'EHS de Chéraga.
Ce spécialiste qui assure le poste de président de la Commission nationale thématique dédiée à la santé mentale des enfants rattachée à l'Organe national de la protection et de la promotion de l'enfance (Onppe), et au Premier ministère, a de prime abord souligné que «le développement cognitif (l'acquisition de capacités comme la mémoire, l'attention et le raisonnement: ndlr, s'acquiert à partir de l'âge de 6 ans». «Il vaut mieux donc qu'un enfant âgé de 5 ans,» a-t-il poursuivi «profite de jouer et s'épanouir avec sa famille, que de fréquenter l'école à cet âge». «Ça doit être des jeux pédagogiques que des cours d'apprentissage», a-t-il ajouté. L'expert a par la suite brandi l'expérience allemande en matière de scolarité des enfants, cela avant de proposer de «décaler la scolarisation des enfants en première année primaire à 7 ans.» Entre les avis et recommandations des uns et des autres, le sort des générations reste en jeu.

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