Un challenge «homérique»

C’est parti ! Le 7e Sommet des chefs d’État et de gouvernement entre dans le vif du sujet aujourd’hui. L’Algérie qui l’abrite a tout réglé dans les moindres détails pour qu’il soit une référence en matière de question énergétique, de gaz naturel en particulier. Tout a été fait pour que ce sommet soit une réussite totale sur tous les plans, pour qu’il revête un caractère «historique » tant les enjeux sont multiples, déterminant pour l’avenir de la planète. Cela sera le Sommet des grands défis. Le ministre de l’Énergie et des Mines nous livre un avant-goût de ce qui sera au menu. Le 7e Sommet des chefs d’État et de gouvernement du Forum des pays exportateurs de gaz (Gecf), qualifié de «Sommet des grands défis », se penchera sur les dossiers de la coopération commune entre les principaux pays producteurs en vue de garantir la stabilité des marchés mondiaux du gaz et relever les défis relatifs à la demande sur cette ressource énergétique propre pour la prochaine période, a indiqué Mohamed Arkab dans un entretien accordé à l’Agence de presse qatarie (QNA), publié le 27 février. « La coopération commune entre les pays producteurs sera parmi les principaux dossiers inscrits à l’ordre du jour du sommet », ajoutera le successeur de Abdelmadjid Attar qui soulignera que « les discussions porteront sur l’examen des mécanismes de cette coopération afin de garantir la sécurité énergétique mondiale, tout en soulignant l’importance de sécuriser l’offre et la demande et de servir l’intérêt commun à travers des contrats commerciaux à long terme, en sus de renforcer l’effort commun en matière d’investissement et de financement des projets à l’avenir ». L’impératif d’intensifier la coordination et la coopération entre l’Algérie, en tant que pays hôte, et le secrétariat général du Forum des pays exportateurs de gaz, a été, il faut le rappeler, au centre d’entretiens entre le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, et le secrétaire général du Forum des pays exportateurs de gaz (Gecf), Mohamed Hamel, qui avait effectué une visite de travail en Algérie au mois d’août 2023. L’accent a été mis sur la nécessité de poursuivre les efforts pour aboutir à des résultats qualitatifs reflétant l’importance croissante du dossier énergétique sur la scène internationale et répondre aux défis posés par la conjoncture internationale sur la sécurité énergétique mondiale. Il sera question lors de ce sommet, « de rapprocher les vues des pays membres concernant les défis et les multiples opportunités auxquels est confrontée l’industrie gazière, notamment la gestion de l’offre et de la demande », confirmera Mohamed Arkab. Ce sommet est celui «des grands défis » compte tenu des circonstances et des changements importants aux niveaux régional et international, affirmera-t-il. Quels sont ces challenges ? Les changements, les crises en Europe et au Moyen-Orient, les défis internationaux comme les répercussions de la crise sanitaire de Covid-19 et l’adaptation aux objectifs de l’Accord de Paris sur le climat, dans le contexte d’une montée de la pression pour accélérer le dialogue autour des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de l’utilisation de l’énergie fossile, figurent dans la liste égrenée par le ministre de l’Énergie et des Mines. L’importance croissante du gaz naturel dans le mix énergétique mondial a également été mise en évidence. D’où la nécessité de tenir des débats exhaustifs et de soutenir la coopération entre les pays exportateurs de gaz pour concourir au succès de la transition énergétique, soulignera le ministre. Le Sommet d’Alger « est un évènement stratégique extrêmement important dans le domaine de l’énergie, en ce sens que l’Algérie s’emploiera à renforcer le partenariat entre pays, pour réduire les émissions de gaz à effet de serre», assurera- t-il. Et partant promouvoir la place et le rôle qu’elle aura à jouer dans le cadre des solutions durables pour l’énergie future », ajoutera Mohamed Arkab. Des engagements qui élèvent l’Algérie à un rang majeur en ce qui concerne l’avenir énergétique de la planète.