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Il y a un an disparaissait Abdelkader Bensalah

Un homme au long souffle politique

Commis de l’État jusqu’au rachis, Abdelkader Bensalah était dans les rouages du pouvoir depuis 1977.

Bensalah a succombé à une longue maladie qui se serait aggravée par une contamination au Covid-19. Il a assumé pendant huit mois, d'avril à décembre 2019, le poste de président par intérim après la chute d'Abdelaziz Bouteflika. La tâche était très difficile alors que l'Algérie vivait une grave crise politique et en proie à un impressionnant soulèvement populaire qui a paralysé toutes les institutions du pays. Une crise déclenchée en réaction à l'annonce humiliante par l'ancien régime d'appuyer la candidature de Bouteflika pour un cinquième mandat alors qu'il était très amoindri par un AVC. Cloué sur un fauteuil roulant, incapable de parler, il n'apparaissait presque plus en public. L'annonce de sa candidature pour un cinquième mandat a été la goutte qui a fait déborder le vase. Le torrent populaire a fini par l'emporter et tout son régime avec. Une semaine après la démission forcée de Bouteflika, le 9 avril, Bensalah, 77 ans, atteint d'un cancer, a pris les rennes d'un pays qui chavirait. Il a occupé depuis 2002 le fauteuil de président du Conseil de la nation, la chambre haute du Parlement algérien. Conformément à la Constitution algérienne, c'est lui qui est chargé de l'intérim en cas de décès, démission, ou «d'empêchement» du président. Théoriquement et selon les termes de la Constitution en vigueur, le mandat par intérim de Bensalah ne devait pas dépasser trois mois au terme desquels il était censé organiser une élection présidentielle et passer le témoin au candidat élu. Programmée pour le 4 juillet 2019, cette élection a été finalement reportée faute de candidats. Le Hirak était à son apogée et l'organisation de cette élection était une entreprise politique irréalisable. Que faire donc? C'est alors que le Conseil constitutionnel se réunit et décide de prolonger l'intérim d'Abdelkader Bensalah jusqu'à décembre 2019. Il a été remplacé le 13 décembre 2019 par Abdelmadjid Tebboune, à l'issue du scrutin présidentiel du 12 décembre 2019.
Né le 24 novembre 1941 dans la daïra de Felaoucen (wilaya de Tlemcen), Abdelkader Bensalah avait occupé le poste de chef de l'État, le 9 avril 2019, conformément aux dispositions de l'article 102 de la Constitution et ce, après la constatation par le Conseil constitutionnel de la vacance définitive de la présidence de la République. L'ex-chef de l'État a entamé sa carrière en tant qu'ambassadeur en 1989, avant de faire son entrée dans le monde politique en contribuant à la création du parti politique, le Rassemblement national démocratique (RND). Il a entamé son action parlementaire en 1977 en tant que député avant d'être élu président de la commission des relations extérieures. Il passe ensuite au Conseil national de transition (CNT), de l'APN et, enfin, du Conseil de la nation. Il a servi en tant qu'ambassadeur d'Algérie en Arabie saoudite en 1989 et représentant permanent auprès de l'Organisation de la Conférence islamique (OCI) à Djeddah. Bensalah a été rappelé en 1993 pour conduire la commission du dialogue national en charge de l'élaboration de la plateforme de l'entente nationale. C'est en vertu de cette plateforme qu'a été créé le CNT en 1994 qu'il a présidé à partir du 14 juin 1994, avant d'être élu, en 1997, président de l'APN.
Après sa réélection en tant que député d'Oran en 2002, Bensalah sera désigné, membre du Conseil de la nation à la tête duquel il a été porté à l'unanimité pour trois mandats et présidé l'Union parlementaire africaine. Marié et père de quatre enfants, Abdelkader Bensalah a également embrassé une carrière de journaliste. C'est ainsi qu'il collabore à partir de 1968 avec de grands titres nationaux pour finir, en 1970, directeur du Centre algérien de l'information à Beyrouth puis directeur général du quotidien El Chaâb en 1974. Bensalah a été fait docteur honoris causa de l'université de «Chungnam» en Corée du Sud et décoré des médailles de l'Armée de Libération nationale et du Mérite national.

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