La syncope de la dame

Il était environ onze heures trente, ce jour d’audience dans une localité qui connaît son jour de marché hebdomadaire, lorsque le président de la section correctionnelle du tribunal, a levé la tête en direction du côté opposé de la salle d’audience. Pourtant, il était en train d’interroger calmement, un inculpé de trafic de came, fait prévu et puni par l’article 17, de la loi 04-18 du 25 décembre 2004, loi relative à la prévention et à la répression de l’usage et du trafic illicites de stupéfiants et de substances psychotropes. Ce suspect n’était franchement pas prêt, à se mettre à table, aperçut une jeune femme, de forte corpulence, la tête lourdement appuyée sur le dossier du banc, en train de se tordre, visiblement, de douleur. L’expérience aidant, le juge appela le brigadier de police, et le pria de voir de plus près la situation de la justiciable. Aussitôt, en deux temps trois mouvements, le vieux flic arriva à hauteur de la bonne dame qui continuait à avoir mal. Questionnée sur son état, elle pria l’agent de lui ramener du secours. En attendant l’arrivée des pompiers, il prit les coordonnées de la malade, qui verra, sur le champ, son affaire être renvoyée, avant d’être évacuée vers l’hôpital de la ville, qui se trouvait, heureusement, à proximité du frais tribunal. Il est nettement apparu que cette jeune femme divorcée, mère de trois enfants, était venue voir de près l’ex. Pour le supplier de venir en aide à ses gosses, qui n’ont personne d’autres, à qui demander à manger. Le fonctionnaire ne s’est pas donné la peine de répondre à la justice, qu’il croit à tort, faible ou impuissante. D’où le subit malaise qui s’empara d’Akila. E. ccette femme, d’abord orpheline, puis mariée au cousin, contre son gré, ensuite divorcée abusivement, enfin délaissée, par Hami. S. le père de ses gamins …