Les Canaris veulent sauver leur saison

Le premier responsable du club kabyle a promis des décisions sévères pour redresser la barre en toute urgence tandis que le coach Aït Djoudi a fait état de son intention de discuter de son avenir à la tête de la barre technique, vraisemblablement avec Achour Chelloul. Plusieurs jours se sont donc écoulés et les supporters attendent encore ces changements «radicaux» promis «à chaud».
En effet, lorsque le président Achour Chelloul évoquait des décisions sévères, les supporters comprenaient des limogeages et des démissions au sein de l'équipe dirigeante et de son entourage immédiat. Il faut dire, à ce sujet, que la personne qui a fait les recrutements trop critiqués est la première concernée. C'est Brahim Zafour qui a dirigé les recrutements et c'est à lui que tout le monde avait pensé après les déclarations de Chelloul. Mais, force est de constater que l'éventuel départ de ce dernier ne satisfait point les supporters qui réclament un changement radical. Des changements à la mesure des attentes et surtout en mesure d'impulser une nouvelle trajectoire à l'équipe. Les Canaris ne lâchent pas le podium mais cela reste un objectif en interne, qu'il ne faut surtout pas promettre aux supporters, compte tenu du niveau de jeu présenté jusqu'ici par la JSK.
Cependant, parallèlement à ce qu'il se passe actuellement dans la direction et son entourage, les joueurs doivent continuer à préparer la suite de la compétition. Le premier match est d'ailleurs attendu le 5 avril prochain à Biskra face à l'USB. Une rencontre difficile qu'Aït Djoudi devra négocier avec l'art et la manière pour sortir son équipe du cercle vicieux des mauvais résultats. La rencontre sera difficile pour des Canaris en état mental déplorable, mais un bon résultat reste tout de même dans le domaine du possible. Un travail sur le mental des joueurs est indispensable et prioritaire. Aït Djoudi n'a pas une grande marge de manoeuvre car il est, en partie, responsable de cet état suite à ses déclarations accusant ses joueurs d'être responsables des mauvais résultats.
Pointant à la 10e place après la 21e journée, la JSK est définitivement sortie de la course au titre de manière peu honorable. À présent, il reste le podium pour arracher une place dans les compétitions africaines de la prochaine saison. Un défi presque, mais pas tout à fait impossible. Il faudrait un miracle pour se repositionner dans une course occupée par des équipes très fortes à l'instar du CSC, du CRB, de l'USMA et de l'ESS, contrairement à un club kabyle traversant une zone de turbulence très dangereuse. Achour Chelloul n'avait pas tort de dire qu'il reste trente points à jouer mais encore faudrait-il en avoir les moyens...mentaux pour des joueurs très amoindris moralement. Les Canaris ont exactement le même niveau que tous les joueurs évoluant dans le Championnat national. Ce qui maintient leurs chances de remonter la pente et d'atteindre l'arrivée parmi le premier carré. Mais encore faut-il qu'ils soient protégés de la pression et surtout bien coachés.
Enfin, il y a lieu de souligner que la pression qui paralyse les joueurs trouve son origine dans les objectifs qui leur sont assignés par la direction. Attendre de la JSK, à l'état actuel, des titres relève de l'inconcevable. Des objectifs qui passent par l'obligation constante de bons résultats pour des Canaris qui croulent ainsi dans une terrible pression à chaque rencontre. Or, la direction comme les supporters doivent se rendre à l'évidence que la JSK a besoin d'un temps assez suffisant pour reprendre sa place parmi l'élite. Un travail à moyen terme, de deux à trois saisons, dans un climat de stabilité surtout dans la barre technique comme dans l'effectif, permettra sans nul doute de mettre en place une équipe à même de redorer le blason de la Jumbo-Jet.