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Figure du théâtre et du cinéma Français

Décès de l’acteur Jean-Pierre Bacri

L’acteur et scénariste français Jean-Pierre Bacri est mort, lundi, d’un cancer à l’âge de 69 ans, a indiqué à l’AFP son agente, Anne Alvares-Correa.

Scénariste de Smoking/No Smoking, Un air de famille, On connaît la chanson et Le goût des autres, qui lui ont valu les César du meilleur scénario, aux côtés d'Agnès Jaoui, sa compagne de 1987 à 2012, il a également remporté le trophée du meilleur acteur dans un second rôle pour On connaît la chanson. Figure du théâtre et du cinéma français, Jean-Pierre Bacri occupait une place de choix auprès du public pour ses rôles d'antihéros râleurs et désabusés, mais profondément humains. Le comédien et auteur confiait il y a quelques années ne pas aimer les héros. Je «ne crois pas aux types éclatants de bonheur»: «traquer le vécu, la sobriété, la pudeur», «refuser la tricherie» est une profession de foi. Son talent a éclaté aux côtés d'Agnès Jaoui, qu'il rencontre en 1987 au théâtre dans L'anniversaire de Pinter. C'est avec elle qu'il a coécrit plusieurs pièces de théâtre. Très vite, les «Jacri» - comme les surnommait le réalisateur français Alain Resnais - ont mis en commun leur humour acide et leur don d'observation pour écrire à quatre mains. Leur première pièce, Cuisine et dépendances (1992), est un succès vite adapté au cinéma, tout comme Un air de famille (1996). Au cours de sa carrière Jean-Pierre Bacri a reçu cinq César, les récompenses du cinéma français: quatre fois le trophée du meilleur scénario avec son ex-compagne Agnès Jaoui (pour Smoking/No Smoking, Un air de famille, On connaît la chanson et Le goût des autres) et une fois celui du meilleur acteur dans un second rôle pour On connaît la chanson. Il a été nommé six fois pour le César du meilleur acteur (pour Kennedy et moi, Le goût des autres, Les sentiments, Cherchez Hortense, La vie très privée de Monsieur Sim et Le sens de la fête). Parfois catalogué comme l'acteur d'un seul rôle, celui de l'éternel bougon, il détestait pourtant qu'on lui colle «cette étiquette»: «Je ne joue pas toujours des personnages râleurs!» s'était emporté l'acteur auprès de l'AFP en 2015. Dans les rôles qu'il choisissait ou ceux qu'il écrivait avec Agnès Jaoui, Jean-Pierre Bacri pourfendait le sectarisme culturel, le conformisme, les chapelles, la servilité...C'est son père qui lui avait transmis cette morale, lors de son enfance à Castiglione (aujourd'hui Bou ismaïl-Algérie), où Jean-Pierre naquit en mai 1951. Facteur, il travaillait le week-end dans le cinéma de la ville et avait fait découvrir le 7e Art à son fils. En 1962, la famille émigre à Cannes, dans le Sud-Est de la France, où Jean-Pierre Bacri entreprend des études de lettres. Quand il se rend à Paris et pousse la porte d'un cours d'art dramatique, c'est d'abord l'écriture qui l'intéresse. En 1977, il écrit sa première pièce, Tout simplement, vite suivie de trois autres. Parallèlement, Jean-Pierre Bacri décroche de petits rôles à la télévision et sur les planches. En 1982, son personnage de proxénète dans Le grand pardon d'Alexandre Arcady le fait connaître du grand public. Deux ans plus tard, il est nommé aux César comme meilleur acteur dans un second rôle pour son personnage de flic dépassé et taciturne dans Subway de Luc Besson. Mais son talent n'éclate vraiment qu'au côté d'Agnès Jaoui qu'il rencontre en 1987 au théâtre dans L'anniversaire de Pinter. Très vite, les «Jacri» - comme les surnommait Resnais - mettent en commun leur humour acide et leur don d'observation pour écrire à quatre mains. Leur première pièce Cuisine et dépendances (1992) est un succès vite adapté au cinéma, tout comme Un air de famille (1996). Alain Resnais fait appel à eux pour les scénario de Smoking/NoSmoking (1993) et On connaît la chanson (1997). Puis Agnès Jaoui passe derrière la caméra pour Le goût des au-tres (2000). Ces dernières années, l'acteur tournait moins, se limitant à deux films par an et revendiquant son droit à la paresse. Parmi ses tout derniers films, Place publique, d'Agnès Jaoui, en 2018.

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