{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

AARC

Expo virtuelle d'Anne Murrey ou «Le cygne de la mémoire»

L'Algérie, la mémoire et la réminiscence en vidéo et en musique sont les matériaux du travail artistique de la vidéaste durant le confinement...

Toujours, dans le cadre de son programme virtuel, l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel nous a fait découvrir sur sa page facebook, une nouvelle artiste, cette fois des plus mystérieuses. Il s'agit de l'artiste américaine Anne Murrey. Cette dernière nous présente son travail dans son atelier à Budapest, en expliquant sa démarche et son expérience du confinement. «Je suis artiste plasticienne irlandaise et américaine. J'ai une grande «connexion» avec l'Algérie. Je reste en contact avec les artistes algériens d'Algérie et ceux de la diaspora à l'étranger. Mon atelier, actuellement à Budapest, fait aussi office de chambre, je vis ici pendant le confinement. On peut dire que mon atelier se trouve dans ma maison», fait savoir l'artiste. Et de confier sa démarche artistique: « Pendant le confinement j'observe beaucoup de choses chez moi. Je vis un peu comme un insecte. J'utilise la terre, le bureau, le sofa, je me mets dans un coin de la chambre et je regarde à chaque fois sous un angle donné et je m'installe dans une nouvelle perspective (pour prendre les photos, NDLR).

Seule comme une araignée..
Aussi, je me suis mise aussi à observer les insectes qui vivent chez moi comme cette araignée qui s'est installée (l'on découvre une toile d'araignée sur une photo en noir et blanc). Je considère cette araignée comme un artiste qui a mis en application celle de produire cette sculpture qui est collée à ma fenêtre. Je réfléchis beaucoup sur la vie quotidienne de l'artiste. J'ai pris donc des photos et fais des vidéos de ceci...». Et de renchérir: « J'ai aussi réalisé une vidéo sur la base de choses que j'avais déjà faites. Cela m'a rappelé ce livre qui s'appelle Les souvenirs du temps passé de Marcel Proust en rapport avec la mémoire et la réflexion autour de la matière physique qui évoque ta mémoire. J'ai ainsi juxtaposé l'image du cygne sur le digital en créant une vidéo (accompagnée du son d'une mandoline, joué par Abbas Adjeneg, Ndlr). Je voulais rapprocher cet animal, du livre de Proust qui s'appelle Un amour de Swan, avec la notion de mémoire et cette sensation du temps qui passe en étant à la fois libre et éphémère. Grace au montage que j'ai réalisé, on voit le cygne disparaître peu à peu dans le sens de ce que je voulais exprimer...La musique, me donne l'illusion d'être en Algérie, vu que je ne peux pas voyager à cause du confinement et de la pandémie...Grâce à la musique on obtient cette forme de réminiscence là, à la vue aussi du cygne qui disparait peu à peu, un peu comme la mémoire qui s'étiole...», conclut Anne Murrey, en présentant sa vidéo tout en parlant.

Artiste voyageuse
Pour info, née à Dallas, Texas, Etats-Unis en 1969, Anne Murrey a étudié les beaux-arts à la Parsons School of Design de Paris, obtenant un baccalauréat en beaux-arts en 1991. Elle est retournée aux États-Unis pour poursuivre ses études à New York au Pratt Institute où elle a obtenu son Master of Fine Arts et Master of Science in Theory, History, and Criticism of Art and Architecture en 1996. Murray a développé son travail dans l'installation de la photographie, aux côtés de sa poésie et finalement ces formes d'art fusionnées en une poésie visuelle se manifestant dans le son, installation, vidéo et photographie. Au fil des ans, elle a travaillé à la création d'habitats pour les animaux dans différents zoos aux États-Unis, ainsi qu'à la création de costumes pour de nombreuses productions théâtrales, tout en enseignant l'art dans différents contextes, notamment aux États-Unis, en Espagne et en Chine. Elle a eu l'occasion de voyager dans de nom-
breux pays à travers des résidences d'artistes et est arrivée en Algérie pour la première fois en 2017 en tant que participante à la Biennale méditerranéenne d'art contemporain d'Oran. De cette expérience, elle a trouvé une solidarité avec l'art et la riche histoire culturelle, la vivante, incarnée dans la recherche artistique des artistes algériens contemporains. Elle a poursuivi son travail en explorant les idées d'isolement par rapport à la poétesse algérienne Anna Greki. À partir de ce travail, elle explore la relation entre l'être humain et la solidarité non seulement avec les autres êtres humains, mais aussi avec les plantes, les animaux, les rochers et l'inanimé. De la précieuse relation à la solidarité en tant que concept et expérience qu'elle a trouvés avec les artistes algériens, elle recherche ce lien élargi avec toute matière dans l'univers.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours