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Stupeur et consternation

Le père de «A vava Inouva» est mort!

A la grande surprise générale, l’artiste est décédé samedi, à l’âge de 70 ans, nous laissant un grand héritage musical et beaucoup de peine…

«Nous avons le regret de vous annoncer le décès de notre père (à tous), Idir, le samedi 2 mai à 21h30. Repose en paix papa », peut-on lire sur la publication de la page officielle de l’artiste ». C’est ainsi que cette triste nouvelle s’est propagée comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux. Idir le célèbre interprète de « A vava Inouva » et « Sendou», de son vrai nom Hamid Chériet, est décédé au niveau de l’hôpital Bichat à Paris, suite à une longue maladie. Artiste en perpétuel renouvellement, sur son dernier album intitulé «Ici et ailleurs», qui date de 2017, l’artiste avait enregistré des duos avec les grands noms de la chanson française. On citera Charles Aznavour, Francis Cabrel, en passant par Maxime Le Forestier, Patrick Bruel ou Grand Corps Malade. L’artiste avait pris la peine de revenir beaucoup plus souvent ces derniers temps en Algérie. Son concert organisé à la Coupole par l’Onda en 2018 fut un véritable succès, un événement retransmis même à la télé ! Sans doute qu’il se savait déjà malade qu’Idir refusait jadis de venir en Algérie tant que la langue amazighe ne serait pas officielle et reconnue à sa juste valeur.
Le défunt est né en 1949 à Aït Yanni dans le village d’Aït Lahcène, à 35 km de Tizi Ouzou.
Diplômé de géologie à la faculté d’Alger, il quitte le pays une fois son Service civil accompli. Il arrive à Paris en 1975 pour produire son premier album, intitulé « a Vava Inouva ». Idir disparaît de la scène pendant 10 ans de 1981 à 1991, mais sa carrière est relancée en force En 1999, quand il publiera l’album
« Identités », sur lequel il chante avec Manu Chao, Dan Ar Braz, Maxime Le Forestier, Gnawa Diffusion, Zebda, Gilles Servat, Geoffrey Oryema et l’Orchestre national de Barbès. Toujours jeune dans sa tête, l’artiste, n’aura rien perdu de son aura et la jeunesse de son inspiration. Moderne par essence, c’est ce qui caractérisait Idir en fait, c’est-à-dire sa simplicité atemporelle qui traversera les âges et les générations sans prendre une ride. Voilà pourquoi grands et petits ont continué à l’écouter jusqu’à aujourd’hui
Un artiste qui défendait mordicus sa langue amazighe. Avec douceur et caresse à l’oreille grâce à une musique finement nostalgique, mais qui arrivait toujours à garder une touche de contemporanéité. Que pourrions nous ajouter de plus que ce texte qui résume bien l’artiste et qui souligne encore le contenu de l’album « Ici et ailleurs » qui fait corps avec son auteur : « La vérité est toujours dans l’intelligence de l’émotion. Et à l’écoute des chansons, se dessine ainsi puissamment la personnalité de ce berger de la conscience. Le chant kabyle, de toute éternité, colle à la vie sociale. Il renvoie spontanément à ces grandes et belles veillées où l’on racontait le monde avec des contes et des énigmes. C’est l’histoire, là encore, de l’enfant Idir qui écoutait émerveillé sa grand-mère et sa mère poétesse lui enseigner la force vibrante de la culture orale et de la valeur unique du mot, ce qui explique aussi le choix de ses chansons qui portent le texte très haut dans le ciel de notre culture amazighe. Car il n’est question que de cela dans ses disques à la fois bouleversants et revivifiants. Il est inutile de dire que l’annonce de sa disparition a suscité une avalanche d’émotions et d’hommages parmi ses fans, y compris amis artistes, au sein du milieu culturel y compris politique. car Idir était à lui tout seul un véritable chantre de la musique berbère. Avec son départ, c’est une partie de nous-mêmes qui s’éteint. « À Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons. » Tu étais comme un vrai papy pour tout le monde. Tu vas nous manquer…

Ait Menguellet: «Coup dur en cette belle matinée de printemps!»

Pour moi le départ de Idir marque la fin d’une époque pour notre chanson.
À ma dernière visite, il me disait qu’il était peu probable qu’il monte encore sur scène à cause de sa respiration assistée.
On s’était mis à imaginer un moyen de dissimuler une bonbonne d’oxygène à côté de lui sur la scène qui lui permettrait de chanter à son aise.
Nos idées, agrémentées de son sens de l’humour bien connu, se sont transformées en une bonne partie de rigolade. La mort n’était pas au programme, aucun de nous n’y pensait.
Repose en paix mon ami, ce que tu as laissé t’assure l’immortalité. Mes plus sincères condoléances à ses enfants et à toute sa famille.

 

L’ancien président François Hollande : «L’Algérie perd un immense poète»
L’ancien président français, François Hollande, a rendu un vibrant hommage au chanteur Idir. « Idir a envoûté des générations entières au rythme de ses mélodies douces, généreuses et émouvantes », a indiqué l’ancien président français, sur son compte Twitter. François Hollande voit en ce monument de la chanson kabyle « un grand ambassadeur de la culture kabyle et un immense poète algérien. Ses œuvres seront chantées encore longtemps des deux côtés de la Méditerranée ». Idir a envoûté des générations entières au rythme de ses mélodies douces, généreuses et émouvantes.

Vibrant hommage de Zidane : «Je n’oublierai jamais notre rencontre»
«Triste nouvelle aujourd’hui nous venons d’apprendre la disparition d’un Homme que nous aimons profondément, un homme courageux et un exemple ! Tu as marqué mon enfance en famille.
Je n’oublierai jamais notre rencontre. Repose en paix », c’est en ces termes que la star du football mondial, Zinedine Zidane, a rendu hommage au défunt Idir, sur son compte Instagram. Les deux hommes s’étaient rencontrés lors d’une émission de Michel Drucker il y a plus de
10 ans. Idir avait même chanté Zidane.

Jack Lang, ancien ministre français de la Culture : «J’ai une peine immense»
« J’ai une peine immense en apprenant la disparition d’Idir. Chanteur-poète, sa voix douce résonnait puissamment en nous comme le chant d’un berger rêveur et généreux. Citoyen du monde et ménestrel au cœur tendre, il était unique. A vava Inouva cher Idir», s’est ému Jack Lang, ancien ministre français de la Culture.

Edwy plenel : « tout meurt pour que naisse la vie »
« L’immense Idir est mort et, repensant à la Kabylie de nos jeunesses, me reviennent ces mots de Taos Amrouche : « Tout meurt tout se dissout pour que naisse la vie.
Toute image de nous est image de mort. Mais aussi toute mort est gage de vie » 1976, a rendu hommage Edwy Plenel, journaliste français fondateur de Mediapart.

L’ambassade des Etats-Unis en Algérie : «Le monde perd une voix qui chantait la tolérance»
L’ambassade des Etats-Unis en Algérie a également rendu hommage à Idir. « Nous sommes profondément attristés d’apprendre le décès, hier soir, de la légende de la musique algérienne Idir. Le monde perd une voix qui chantait la tolérance et la diversité, mais son message restera vivant à jamais », indique l’ambassade US, dans un tweet, publié ce dimanche.

Anne Hidalgo, maire de Paris : «Sa voix résonnera toujours à l’Hôtel de ville»
«Idir, son engagement humaniste, son engagement pour la culture kabyle resteront dans nos cœurs. Sa voix magnifique résonnera longtemps à l’Hôtel de ville où si souvent nous avons ensemble célébré le Nouvel An berbère», a indiqué Anne Hidalgo, maire de Paris, dans un message sur Twitter.

Le HCA salue la mémoire de l’artiste
En ces circonstances du décès du chanteur Idir, le secrétaire général du Haut Commissariat à l’amazighité adresse ses condoléances attristées à sa famille et à l’ensemble de la famille artistique tout en priant Dieu le Tout-Puissant et Miséricordieux d’accorder au défunt Sa Sainte Miséricorde et de l’accueillir en Son Vaste Paradis.
Le HCA salue la mémoire du chanteur Idir, une icône de la chanson algérienne qui a su valoriser le répertoire musical kabyle en lui donnant une portée universelle. Ses chansons à succès comme « A Vava-Inuva « ou « Sendu» ...resteront immortelles et éternellement perpétuées pour garantir la transmission et le développement de la langue amazighe dans une Algérie plurielle.

Le ministre français de la Culture Franck Riester : «Un héritage pour des générations d’artistes»
Dans la voix du poète résonnait l’âme de la Kabylie. Souvenons-nous de son talent, de ses engagements, de son humanité.
Un héritage pour des générations d’artistes. Je pense à sa famille et à ses proches.

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