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Le pétrole démarre demain une semaine cruciale

L'Algérie sous tension

Les cours du Brent ont clôturé la semaine à 37,46 dollars soit près de 3 dollars de moins que le prix qui a servi de base à la confection du projet de LF 2020.

Le marché pétrolier semble en perdition. Il a vécu sa pire semaine depuis cinq mois. Le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en décembre, a clôturé la semaine qui s'est achevée vendredi dernier, sur un recul, consécutif, à 37,46 dollars. À New York, le baril américain de WTI, pour le même mois, a fini à 35,79 dollars, cédant au passage 38 cents par rapport à la séance de la veille. Il faut remonter au mois d'avril pour leur trouver une chute hebdomadaire aussi cauchemardesque. Ce qui n'est guère rassurant pour l'Algérie dont le projet de loi de finances a été élaboré sur la base d'un baril à 40 dollars. Le gouvernement doit-il revoir sa copie? Si les choses venaient à empirer, c'est un scénario à ne pas exclure. Tout comme il doit revoir à la baisse ses revenus pétroliers, si le niveau actuel du baril vient à baisser davantage. «Les recettes d'exportation d'hydrocarbures de l'Algérie, pour l'année 2020, devraient atteindre 23,5 milliards de dollars, si les cours du baril de brut se maintiennent autour de 40 dollars, alors que les mêmes recettes, pour l'année 2019, étaient autour de 34 milliards de dollars», a estimé le ministre de l'Energie, Abdelmadjid Attar. L'Algérie est incontestablement sous tension, concernant sa situation financière. Ses réserves de change passeront de plus de 193 milliards de dollars en 2013 à quelque 40 milliards de dollars à la fin de 2020. À l'instar des autres pays, l'Algérie a dû prendre des mesures de confinement très strictes, dès le début de la pandémie de coronavirus: fermeture des frontières, mosquées, écoles, universités, cessation de certaines activités commerciales, sont entrées en vigueur dès le début du mois de mars. La machine économique s'est peu à peu éteinte avant de se mettre sur la voie de garage. Le Covid-19 a fait et continue de faire des ravages. Son impact sur l'économie nationale est terrible. Un désastre. Les premiers chiffres sont tombés. La production industrielle du secteur public a reculé de 14,1% durant le 2ème trimestre 2020. Aucun secteur n'a été épargné: le textile, les industries du bois et du papier, les matériaux de construction, les hydrocarbures... hormis les industries agroalimentaires qui ont bien résisté. Leur production n'a cédé que 0,3%. Les dégâts sont considérables. Pour l'économie nationale dont le secteur pétrolier, en berne, constitue l'épine dorsale, cela peut se corser. Les nouvelles n'incitent pas à l'optimisme. La deuxième vague de Covid-19 est un coup de poignard pour de nombreux secteurs, en particulier le secteur pétrolier. Les mesures de reconfinement qui en découlent vont immanquablement entraîner une nouvelle chute de la demande, ce qui doit inciter l'Algérie à sortir, expressément, de la dépendance à son or noir. Une autre paire de manches.

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