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Le pétrole démarre la semaine sur les chapeaux de roue

La Chine et l'Opep+ dopent le baril

Les prix du Brent évoluaient au-dessus des 44 dollars, hier, en cours d'échanges.

L'Algérie, qui a confectionné son projet de loi de finances sur la base d'un baril à 40 dollars peut pousser un ouf de soulagement, ce qui permettra aussi d'améliorer ses finances qui proviennent essentiellement de ses revenus pétroliers, à condition, bien entendu, que le baril maintienne la cadence. Les recettes d'hydrocarbures qui seront incontestablement affectées par le Covid-19 sont déjà attendues à la baisse pourraient donc à ce rythme-là connaître une amélioration significative, relative de toutes les façons. Les ventes de pétrole, qui ont rapporté près de 35 milliards de dollars en 2019, ne doivent pas dépasser, en principe, les 24 milliards de dollars d'ici la fin de l'année, à condition que le baril évolue au-dessus des 40 dollars.
«Les recettes d'exportation d'hydrocarbures de l'Algérie, pour l'année 2020, devraient atteindre 23,5 milliards de dollars, si les cours du baril de brut se maintiennent autour de 40 dollars», a estimé le ministre de l'Energie Abdelmadjid Attar, ce qui n'est pas acquis d'avance connaissant les sautes d'humeur du marché pétrolier. Le gouvernement est pratiquement sur une corde raide. Il doit manoeuvrer dans une conjoncture financière délicate avec pour mission d'assurer les équilibres budgétaires tout en se projetant vers l'avenir: mettre en place un nouveau modèle de croissance qui affranchirait le pays de sa dépendance au pétrole. Ce dont il ne peut se passer pour le moment tout en sachant qu'il ne disposera que de quelque 40 milliards de dollars d'ici la fin de l'année, des munitions qui pourraient s'avérer insuffisantes à moyen terme pour gagner ce type de bataille, si la situation sanitaire actuelle, qui a mis à quai l'économie mondiale devait perdurer. Conséquence directe: la demande en or noir est terriblement affectée. Le niveau actuel des cours en témoigne.
Dans un tel contexte, le baril de Brent qui affichait, hier, à 15h00, 44,44 dollars soit 1,66 dollar de gain par rapport à sa dernière cotation (le 13 novembre, Ndlr) a réalisé une sacrée performance. Elle s'appuie sur trois facteurs. Les chiffres montrant un rebond dans les deuxième et troisième plus grandes économies du monde. La Chine et le Japon ont également soutenu le pétrole lundi dernier (hier, Ndlr). Les données selon lesquelles les raffineries chinoises ont traité quotidiennement en octobre la plus grande quantité de pétrole brut de tous les temps ont donné un coup de pouce supplémentaire, explique l'expert des marchés de l'énergie Barani Krishnan sur le site du portail mondial financier, Investing.com.
«La surperformance continue des données économiques de l'Asie laisse présager que la reprise de la consommation dans la région se poursuivra», a déclaré Jeffrey Halley, analyste d'Oanda New York, basé à Sydney. De bon augure pour l'avenir. Les cours de l'or noir sont soutenus, par ailleurs, par l'Opep+, qui doit tenir sa réunion de suivi de l'accord de sa baisse de production, aujourd'hui, et qui a laissé entendre qu'elle pourrait l'«ajuster». Cette réunion «pourrait recommander de ne pas augmenter la production comme convenu de près de 2 millions de barils par jour à partir de janvier, mais de le faire trois ou même six mois plus tard», a estimé Eugen Weinberg, analyste de Commerzbank. Une mesure annoncée par le ministre saoudien de l'Energie. «Avec le consensus de tous, nous pourrions naviguer avec cet accord et l'ajuster, en fonction de ce que l'avenir nous réserve», a suggéré le prince Abdel Aziz ben Salmane, lors d'une conférence virtuelle organisée par les Émirats arabes unis. «Cela permettrait d'éviter un excédent de production dû à la faiblesse de la demande», a souligné l'expert du second groupe bancaire allemand. L'espoir d'un futur vaccin contre le Covid-19 annoncé par le groupe pharmaceutique Pfizer, développé avec l'allemand BioNTech, continuait pour sa part à contribuer au rebond des cours de l'or noir. Un cocktail qui les a dopés. Pour combien de temps?

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