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Le pétrole à son plus haut niveau depuis plus de cinq mois

Le baril surfe sur la tempête

Les cours de l’or noir sont soutenus par l’ouragan Laura qui a réduit de plus de 80% la production pétrolière dans le golfe du Mexique.

La tempête Laura, qui a revêtu son habit d'ouragan, a poussé la majorité des plates-formes pétrolières du golfe du Mexique à fermer.
La détérioration des conditions climatiques, dans cette région du monde, va certainement servir d'aiguillon aux cours de l'or noir, au moins pour quelques jours.
«Les prix du pétrole sont en légère hausse car les conditions climatiques difficiles ont interrompu la production de pétrole dans le golfe du Mexique», a fait remarquer Bjornar Tonhaugen, analyste de Rystad Energy.Hier, vers 14h20 le baril de Brent, référence du pétrole algérien, s'échangeait à 46,420 soit plus de plus 11 cents que la séance de la veille. Ce rebond inattendu des cours de l'or noir résulte donc de cette nouvelle situation que vit le marché pétrolier. Comment se présente-t-elle? Plus de 80% de la production pétrolière été suspendus, suite à l'évacuation de 299 plates-formes, indique le relevé de l'agence américaine Bsee, publié mardi. Cela correspond à 1,6 million de barils par jour alors que les Etats-Unis extraient en moyenne actuellement 10,7 millions de barils par jour. «Un plus gros problème pourrait être la fermeture de raffineries sur la côte», craint Andy Lipow, de Lipow Oil Associates. Si Laura maintient sa trajectoire, elle affecterait les raffineries de Lake Charles et de Beaumont Port Arthur, qui représentent au total 13% des capacités de raffinage du pays, soit 2,5 millions de barils par jour. Il faudrait ensuite deux à trois semaines pour que l'activité de ces raffineries revienne à la normale, souligne-t-il. Une crainte partagée par la quasi-majorité des experts.
«La production de pétrole et de gaz dans le golfe du Mexique a déjà été presque entièrement arrêtée, tout comme de nombreuses raffineries sur la côte. Et près de la moitié de la capacité de raffinage des États-Unis se trouve dans cette région», indiquait Eugen Weinberg, du second groupe bancaire allemand, Commerzbank.
Le marché de l'or noir reste cependant dépendant de l'évolution de la pandémie de Covid-19, qui a mis à quai l'économie mondiale, poussé à la fermeture des frontières, réduisant les échanges commerciaux à l'extrême, tout en impactant sévèrement la consommation mondiale d'or noir...
Le baril semble sortir tout doucement de cette léthargie, avec l'accord entre le Congrès et la Maison-Blanche, qui porte sur un plan de soutien à l'économie américaine, un recul du Covid-19 aux USA et une hausse de la demande en Asie, en Chine, notamment, premier importateur mondial dont les achats ont fortement chuté avec la pandémie de coronavirus.
Le pays du Milieu représente près de 15% de la consommation totale d'or noir et compte pour 75% dans la croissance de la demande de pétrole. L'Union européenne a, elle aussi, mis le paquet. Les 27 vont pour leur part injecter 750 milliards d'euros, pour faire redémarrer la machine économique mondiale, dans le sillage d'un déconfinement progressif devenu vital. Le marché pétrolier devrait théoriquement y trouver son compte. Les chiffres l'attestent. Après le plancher, 16 dollars, atteint le 20 avril, le baril de Brent a rebondi au-dessus des 46 dollars. Un gain exceptionnel de 30 dollars en l'espace d'un peu plus de quatre mois.

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