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Face à la crise économique mondiale et les tensions budgétaires

Sur quelles hypothèses repose la loi de finances?

La loi de finances 2021 prévoit les dépenses budgétaires à environ 8113 milliards de dinars, tandis que les recettes fiscales globales sont estimées à 5328 milliards de dinars.

Le grand problème qui se pose avec le PLF 2021: sera-t-elle en adéquation avec la crise mondiale due à l'épidémie de coronavirus qui touche tous les pays du monde et pas seulement l'Algérie mono exportatrice et l'Algérie ne sera-t-elle pas contrainte de recourir à une loi de finances complémentaire courant juin 2021? C'est que les hydrocarbures représentent avec les dérivées 98% des recettes en devises dont 33% proviennent du gaz naturel. Or, les dernières données de l'ONS du 7 novembre 2020 sont inquiétantes et cette baisse, du fait de la faiblesse des exportations hors hydrocarbures, en plus du retard dans les réformes structurelles internes, impacte l'économie algérienne et influe sur le taux de croissance, le taux de chômage et le niveau des réserves de change qui tiennent la cotation du dinar à plus de 70% (notre interview Monde.fr/AFP Paris 10/08/2020)
Les données de l'ONS du 7 décembre 2020 contredisent tant la loi de finances complémentaires 2020 que les prévisions optimistes du PLF 2021. Selon l'ONS, durant les six premiers mois, le volume des exportations algériennes a baissé de 35,9% pour totaliser 1365,0 milliards de DA, soit au cours de 128 dinars un dollar, 10,66 milliards de dollars contre 2129,8 milliards de DA à la même période 18,04 milliards de dollars de l'année 2019, dont 98% avec les dérivés proviennent de Sonatrach. Quant aux importations, elles ont atteint 2 128,4 milliards de DA durant les six premiers mois de l'année en cours, 18,03 milliards de dollars contre 2 660,0 milliards de DA soit 22,24 milliards de dollars à la même période en 2019. Ces évolutions ont conduit à un creusement « du déficit commercial qui est passé de 530,2 milliards de DA) 4,5 milliards de DA, et au 1er semestre 2019 à (-763,4 milliards de DA) à la même période de l'année en cours, 6,5 milliards de dollars, montant auquel il faut ajouter les services, pas moins de 4/5 milliards de dollars, rappelant que ce poste a occasionné une sortie de devises entre 10/12 milliards de dollars/an entre 2010/2019. Or, paradoxalement, sans spécifier les secteurs dynamisants pour 2021 facteur d'économie de devises ou les actions concrètes contre les surfacturations, la loi de finances 2021 est en contradiction avec ces données récentes de l'ONS. Ce ne sont que des hypothèses car le grand problème est ce que le tissu productif sera dynamisé entre-temps. Aussi, l'objectif de réaliser la symbiose entre équilibres macro-économiques et équilibres sociaux sera un exercice difficile sans un retour à la croissance conditionnée tant par l'investissement productif interne public/privé qu'international supposant un retour à la croissance de l'économie mondiale et au niveau interne la levée des entraves bureaucratiques, la lutte contre la corruption, une meilleure gestion et un changement profond de la politique socio-économique. La loi de finances 2021 prévoit une baisse des importations de 14,4% de la valeur courante par rapport à la clôture 2020, pour atteindre 28,21 milliards de dollars. 27,39 milliards de dollars en 2022 puis 27,01 milliards de dollars en 2023, et une croissance économique nationale de 3,98% en 2021, après un recul de 4,6%, suivant les estimations de clôture de l'exercice 2020.
Le PLF2021 prévoit les dépenses budgétaires (dépenses de fonctionnement et d'équipement) à environ 8113 milliards de dinars, tandis que les recettes fiscales globales (ordinaires et pétrolières) sont estimées à 5328 milliards de dinars, soit un déficit budgétaire record de 2784,8 milliards de dinars soit au cours de 128 dinars un dollar plus de 21,75 milliards de dollars contre 238/1,5 milliard de dollars à la clôture 2020 soit 18,60 milliards de dollars. Le déficit global du Trésor prévu est de 3614,4 milliards de dinars soit 28,26 milliards de dollars , 17,6% du PIB, avec une augmentation des transferts sociaux non ciblées estimés par le PLF2021 à 1927,5 milliards de dinars soit 15,06 milliards de dollars en hausse de 79,98 milliards de dinars par rapport à la loi de finances 2020, dont 63,8% destinés à l'habitat et à la santé. Et comme dans les années passées sans analyser les véritables impacts. Fortement connectée à l'économie mondiale via les exportations des hydrocarbures, la raison principale de cette situation socio-économique est la baisse des recettes d'hydrocarbures due à l'épidémie du coronavirus, mais également des nouvelles tendances du nouveau modèle de consommation énergétique au niveau mondial avec la dépense publique qui reste le facteur essentiel de la croissance économique, Or, le PFL2021 prévoit une baisse de la fiscalité pétrolière estimée à 1919,2 milliards de dinars (artificiellement gonflé par le dérapage du dinar par rapport au dollar pétrole/libellé en dollars d'au moins 10%), contre 2667 en 2019, soit une baisse de 748,8 milliards de dinars. L'impact de l'épidémie du coronavirus sur l'économie mondiale sera fonction du vaccin dont les dernières nouvelles optimistes ont permis une hausse du cours des hydrocarbures. L'élection américaine est déterminante car la victoire étant celle des démocrates qui eux ont une autre vision de la politique énergétique, avec le retour des USA aux accords de Paris COP21 et le développement d'énergies alternatives aux fossiles classiques. Les recettes de Sonatrach auxquelles il faudrait retirer les coûts et les parts des associés pour avoir le profit net, contre environ 34 milliards de dollars en 2019, il devrait s'établir fin 2020 entre 19/20 milliards de dollars dans l'hypothèse d'un cours moyen de 35/37 dollars le second semestre 2020 pour le pétrole. (...) Pour les prévisions 2020, le Fonds monétaire international (FMI) a révisé à la baisse ses prévisions de croissance de l'économie algérienne à -5,5% en 2020 tablant sur un taux de croissance de 3,2% en 2021. Le projet de loi de finances 2021 est plus optimiste prévoyant une croissance économique nationale de 4,0%, malgré l'hibernation de la majorité des segments productifs une croissance hors hydrocarbures de 2,4% en 2021, 3,37% en 2022 et 3,81% en 2023%. Ces résultats optimistes difficilement réalisables, car un projet, rentable dans le cadre des valeurs internationales, n'atteint le seuil de rentabilité pour les PMI-PME qu'au bout de trois ans et pour les segments hautement capitalistiques entre 5/7 ans sous réserve de la levée des entraves bureaucratiques. Aussi,.l'économie algérienne sera encore pour longtemps tributaire d'un cours de pétrole supérieur à 50/60 dollars, la baisse drastique des importations de biens et services ayant des limites, taux d'intégration ne dépassant pas 15/20% certains postes étant incompressibles quitte à étouffer tout l'appareil productif existant. Cela aura un impact sur le taux de chômage. Comme conséquence, nous assistons à un accroissement du taux de chômage où pour le FMI, il devrait atteindre 14,1% en 2020 et 14,3% en 2021.
Cette situation influe sur le niveau des réserves de change 2020-2011. Selon le FMI, l'Algérie a besoin d'un baril de plus de 135 dollars en 2021 et selon le site spécialisé, Oil Price, 157,2 dollars pour équilibrer son budget. le prix du baril fixé par la loi de finances 2020 de 30 dollars, prix fiscal et 35 dollars prix marché, le PLF 2021 40 dollars, n'est qu'un artifice comptable. Prenant à contrepied des prévisions internationales, le PLF 2021 prévoit des réserves de change fin 2021 à 46,8 milliards de dollars, assurant les importations et les services durant 16 mois et ce suite, toujours selon les prévisions optimistes non étayées par les faits tangibles, à l'amélioration prévue dans le déficit de la balance des paiements qui devrait atteindre -3,6 MDS en 2021 et avec des seuils de réserves de change de 47,53 milliards de dollars en 2022 et 50,02 MDS en 2023. Comment cela sera-t -il réalisable vu tant la conjoncture internationale défavorable qu'interne où la majorité des secteurs productifs, hormis l'agriculture, est en hibernation? Sans dynamisation de l'appareil productif, nous assisterons une hyperinflation. En conclusion, le XXIème siècle sera marqué par ‘l'innovation permanente, Un grand défi attend l'Algérie de demain, défi à sa portée du fait de ses importantes potentialités. La future politique socio- économique devra tenir compte des nouvelles mutations mondiales axées sur la transition numérique et énergétique, de la demande de révision par l'Algérie de certaines clauses de l'Accord d'association avec l'Europe, négociations toujours en cours, pour un partenariat gagnant, des tensions géostratégiques en Méditerranée, au Sahel et en Libye. D' où l'urgence d'approfondir les réformes internes institutionnelles et micro- économiques, portées par de nouvelles forces sociales, car la puissance d'une nation et sa prospérité sociale se mesurent à son économie. 

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