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Burkina Faso

Le massacre de Solhan a été perpétré par des adolescents

Des centaines de personnes ont été tuées et plus de 1,2 million sont déplacées, a déclaré l’UNICEF, précisant que beaucoup de civils ont été forcés de se réfugier dans des camps de fortune. Plus de 2.200 écoles ont été fermées, ce qui affecte plus de 300.000 enfants...

Le massacre du 4 juin à Solhan, l'attaque la plus meurtrière contre des civils au Burkina Faso depuis des années, a été perpétré principalement par des enfants âgés de 12 à 14 ans, ont indiqué les Nations unies et le gouvernement burkinabais. Plus de 130 personnes ont été tuées lorsque des assaillants armés ont fait irruption dans le village, ouvrant le feu sur les habitants et brûlant des maisons. Le porte-parole du gouvernement burkinabè, Ousseni Tamboura, a déclaré que la majorité des assaillants étaient des enfants, ce qui a suscité une vive indignation du côté des Nations unies, rapporte le site Voafrique (service de Voice of America). «Nous condamnons fermement le recrutement d'enfants et d'adolescents par des groupes armés... Il s'agit d'une grave violation de leurs droits fondamentaux», a déclaré l'UNICEF, l'agence des Nations unies pour l'enfance, dans un communiqué publié jeudi.
Malgré les interventions des forces de maintien de la paix de l'ONU et des forces armées internationales, les attaques des extrémistes se poursuivent sans relâche dans la région du Sahel en Afrique de l'Ouest. Des responsables locaux du nord du Burkina Faso, où les terroristes occupent de vastes zones, ont déclaré que des enfants soldats avaient été utilisés par des groupes extrémistes au cours de l'année écoulée, mais l'attaque de ce mois-ci était de loin le cas le plus médiatisé. Des centaines de personnes ont été tuées et plus de 1,2 million sont déplacées, a déclaré l'UNICEF, précisant que beaucoup de civils ont été forcés de se réfugier dans des camps de fortune parsemés dans le nord, l'est et le centre arides. Plus de 2.200 écoles ont été fermées, soit environ une sur dix, ce qui affecte plus de 300.000 enfants.
L'Assemblée nationale du Burkina Faso a voté jeudi la prorogation pour 18 mois de l'état d'urgence en vigueur dans 14 des 45 provinces du pays qui sont en proie à des attaques terroristes, ont indiqué des médias sur place. Cent vingt députés ont voté pour et six se sont abstenus. Cette prorogation entrant en vigueur le 13 juillet concerne des provinces réparties dans les régions de la Boucle du Mouhoun (est), du Centre-Est, de l'Est, des Hauts-Bassins (ouest), du Nord et du Sahel (nord-est). ll permettra aux autorités locales de poursuivre la prise des mesures adaptées à leurs zones de compétence dans la lutte antiterroriste, a dit la ministre de la Justice, Victoria Ouédraogo Kibora. Elle a par ailleurs annoncé que depuis son entrée en vigueur en 2019, l'état d'urgence a permis l'arrestation de 800 personnes dont les procès vont bientôt s'ouvrir. Le Burkina Faso est la cible d'attaques terroristes depuis 2015.
Si les autorités ont consenti des efforts dans la lutte contre ce fléau, des observateurs disent noter que les violences se multiplient sur le terrain.

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