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Bouira

Crise du lait en sachet

Certaines zones de la wilaya ne sont même pas prises en compte.

La crise du sachet de lait prend des proportions considérables suite au bras de fer entre les distributeurs et l’unité de production de Boudouaou, qui alimente, à concurrence de 25% de sa production, la wilaya de Bouira. La direction du commerce, par le biais de son responsable, attribue cette pénurie au déséquilibre entre l’offre et la demande. « Ce problème ne date pas d’aujourd’hui, il est même récurrent. Les deux unités privées de Kadiria et de Aïn Lahdjar produisent 360 000 sachets par jour, alors que la consommation moyenne journalière est de l’ordre de 270 000 sachets. Il y a réellement un «déficit», nous déclarait un ancien cadre de la direction du commerce. Du côté de l’Association pour la défense des consommateurs la raison essentielle demeure le dysfonctionnement dans la distribution. Preuve en est : la désorganisation du circuit, la répartition se concentre sur les épiceries longeant les grandes artères, alors que certains quartiers ne sont pas retenus par les distributeurs.
Certaines zones de la wilaya ne sont même pas prises en compte. Le client, lui, est obligé d‘attendre et de guetter devant les boutiques puisque personne ne sait à quelle heure ou quel jour sera livré le produit vital. «Le camion livreur passe normalement un jour sur deux, mais souvent il ne vient qu’à la dernière minute, un fait qui met tout le monde dans l’embarras», nous confie un épicier de la cité des
120 logements au chef-lieu de wilaya. Même son de cloche du coté de Sour El Ghozlane. «Ils nous arrive d’aller jusqu’à Sidi Aïssa ou M’sila pour avoir deux litres de lait», souligne un citoyen de l’ex-Aumale. Récemment à Raouraoua, à l’ouest du chef-lieu, nous avons acheté quatre sachets au prix de 30 DA l’unité. Pour les deux principaux distributeurs de la wilaya, qui reconnaissent que la région Sud de la wilaya connaît des perturbations dans la livraison, les raisons de la crise sont à chercher du côté des producteurs. «L’Onil refuse d’augmenter les quotas.»
En plus de l’insuffisance du quota, les distributeurs parlent d’un mauvais accueil au niveau de cette laiterie. «Le producteur nous impose le lait de vache et le lait caillé tout en réduisant au maximum nos quotas», nous affirme un distributeur. Chez le détaillant, la grogne gagne du terrain. «Nous aussi l’on nous impose le lait à 50 DA le litre. On ne peut pas vendre le lait à 25 DA et garder le reste. Nous sommes obligés de recourir à la concomitance. Là ce sont les services de contrôle qui sévissent». Le détaillant gagne 12centimes par sachet. Les unités qui se détériorent, les sachets qui s’ouvrent sont à la charge du commerçant. Au milieu de ce marasme, les habitants de Bouira se demandent où passe le lait collecté à travers la wilaya, qui reste un bastion. Ils se demandent pourquoi la laiterie de Toghza, à Chorfa, ne bénéficie pas de son quota de poudre pour produire le lait en sachet. Malgré les multiples cris de détresse des citoyens, rien ne semble déranger les responsables puisque personne ne donne l’impression de vouloir mettre un terme à cette situation. En plus des graves dysfonctionnements dans la collecte, qui va vers les wilayas limitrophes, une unité de production du lait en sachet est à l’arrêt pour un problème de poudre. 

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